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Pour un nouveau souffle œcuménique 

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Le numéro 15 des Cahiers du Centre d’Etudes africaines de Missionnaires Xavériens est paru au mois de décembre 2020. Nous en proposons l’Edito.1 Il a trait à l’œcuménisme mais sous une nouvelle forme. En mettant ce numéro à la disposition des lecteurs en cette semaine de prière pour l’unité des chrétiens (18-25 Janvier 2021), nous souhaitons qu’il soit un compagnon sur le chemin de l’unité des chrétiens dont l’Afrique et le monde ont grandement besoin aujourd’hui. 

« Que tous soient un comme toi, Père, tu es en moi et moi en toi ; qu’eux aussi soient un en nous, afin que le monde croie que tu m’as envoyé » (Jn 17, 21). Ces paroles tirées de la prière de Jésus indiquent qu’œuvrer pour l’unité des chrétiens, c’est être fidèle au commandement du Maître, le Christ. Le 21 Novembre 1964, en approuvant le Décret sur l’Œcuménisme, Unitatis Redintegratio, l’Eglise catholique a voulu officiellement suivre la voie des chrétiens d’autres confessions pour qui dialoguer, partager et prier ensemble étaient devenus au fil du temps, une manière habituelle d’être disciples du Christ. 

Le premier numéro du dit Décret rappelle que la division entre les chrétiens s’oppose ouvertement à la volonté du Christ. Elle est pour le monde un objet de scandale et elle fait obstacle à la plus sainte des causes : la prédication de l’Évangile à toute créature. En effet, l’unité entre les chrétiens est un signe de témoignage en face du monde : pour que le monde croit !  Les diverses initiatives entreprises par les chrétiens de confessions différentes depuis des années tenaient pour priorité cet aspect du témoignage. 

Pourtant, il s’observe aujourd’hui un écart toujours croissant entre la prière du Christ et la réalité des chrétiens dans le monde. Les disciples du Christ donnent l’impression de s’être accommodés aux divisions.  L’avènement des églises dites « néo-pentecôtistes » est venu brouillé les lignes du dialogue entre les chrétiens catholiques et les chrétiens issus du protestantisme classique. Et donc la question : faut-il penser que le mouvement œcuménique n’a plus d’avenir ? 

Le dossier publié dans ce numéro 15 de nos Cahiers prend le pari de répondre par l’affirmatif mais de façon conditionnelle. Par le titre : « Pentecôtisme en Afrique : comprendre pour dialoguer », le texte désigne les églises « néo-pentecôtistes  » comme de nouveaux acteurs dont aucun mouvement œcuménique ne peut s’en passer s’il veut être sérieux et réaliste. Par ailleurs, ce nouveau souffle œcuménique exige aux chrétiens catholiques un effort de compréhension du phénomène chrétien néo-pentecôtiste dont dépend l’extension du christianisme aujourd’hui dans le monde. 

Chapelle des Vainqueurs,  Eglise la louange, Eglise la Borne, Cité Béthel, L’Agnel, Eglise la libération des captifs, Assemblée chrétienne, Les chandeliers, Assemblée des saints, Le parlement céleste, Ministère Amen, Combat spirituel, Centre de réveil, Eglise la compassion… A quoi renvoie ces différentes appellations ? Qu’ont-elles en commun ? On se tromperait vite en croyant qu’il n’y aurait aucun fil conducteur entre ces différentes appellations. Le dossier de ce Cahier fournit une clé de lecture. Il permet de saisir que malgré la diversité de leurs noms, les multiples églises qui voient le jour sur le continent africain sont un phénomène mondial qui a une histoire commune, un enseignement cohérent et dont les adaptes ne sont pas de dupes. Au contraire, ils font un cheminement spirituel intelligible. Et en se mettant à leur écoute, ils racontent volontiers les « récits de leur conversion » qui ont de similitudes surprenantes. 

Les fruits de cette recherche dont nous publions une partie, nous les devons au père Pier Agostinis, missionnaire xavérien d’origine italienne, en mission en RDCongo. Il a fait cette étude à l’Institut Catholique de Paris guidé par la question : « comment comprendre le phénomène de la multitude des Églises et quelles réflexions théologiques proposer pour ouvrir des chemins pour l’avenir ? ». En lisant le texte de l’auteur, on se rend compte que les églises néo-pentecôtistes ont ouvert une nouvelle page pour le mouvement œcuménique. 

Nous n’ignorons pas les reproches adressées aux églises néo-pentecôtistes en Afrique. Le texte de Jean Damascène Bwiza publié en Annexe en fait d’ailleurs écho. Pourtant, notre Centre d’Etudes, à la suite de notre confrère, plaide pour un regard respectueux et une capitalisation du potentiel spirituel dont est porteur le phénomène néo-pentecôtiste en Afrique. 

 


 English 

For a new ecumenical breath

The 15th number of the African Study Center of the Xaverian Missionaries was published in December 2020.2 It talks about ecumenism but in a new form. By making this number available to readers in this week of prayer for Christian unity (18-25 January 2021), we hope that it will be a companion on the path of Christian unity that Africa and the world so desperately need today

"Let all be one like you, Father, you are in me and I in you; may they too be one in us, so that the world may believe that you have sent me" (Jn 17:21). These words from Jesus' prayer indicate that to work for Christian unity is to be faithful to the commandment of the Master, Christ. On November 21, 1964, in approving the Decree on Ecumenism, Unitatis Redintegratio, the Catholic Church officially manifested the will to follow the path of Christians of other denominations for whom dialogue, sharing and praying together had become over time a normal way of being followers of Christ.

The first number of the Decree reminds us that the division among Christians openly opposes the will of Christ. It is a source of scandal for the world and it obstructs the holiest of causes: the preaching of the Gospel to every creature.Indeed, unity among Christians is a sign of witness in the world: for the world to believe! The various initiatives undertaken by Christians of different faiths over the years prioritized this aspect of witness.

Yet there is now an ever-increasing gap between Christ's prayer and the reality of Christians in the world. In our times, Christ's disciples give the impression that being divided is normal.  Moreover, the advent of the so-called "neo-Pentecostal" churches has blurred the lines of dialogue between Catholic Christians and Christians from classical Protestantism. And so the question: should we think that the ecumenical movement has no future? 

The dossier published in this number of our Cahiers envisions a positive future but conditionally. By the title: "Pentecostalism in Africa: Understanding for Dialogue," the text refers to "neo-Pentecostal" churches as new actors that no ecumenical movement can neglect if it wants to be serious and realistic. Moreover, this new ecumenical breath requires that Catholics understand the neo-Pentecostal Christian phenomenon on which the expansion of Christianity today in the world depends. 

Winners’ Chapel, Church of Praise,  Prayer Tower, Church of Borne, Bethel City, L'Agnel, Liberation Church of captives, Christian Assembly, Candles, Assembly of Saints, Celestial Parliament, Amen Ministry, Spiritual healing, Awakening Center, Church of Compassion... What do these different names refer to? What do they have in common? It would be a mistake to believe that there is no common thread between these different appellations. The text we publish provides readers with a key for understanding. It claims that despite the diversity of their names, the many churches that are now present on the African continent are a global phenomenon that has a common history, a coherent teaching and whose members have not been fooled. On the contrary, they make an intelligible spiritual journey. And when listening to them, they gladly tell the "stories of their conversion" which have surprising similarities. 

We owe the fruits of this research, of which we publish a part, to Father Pier Agostinis, a Xaverian missionary of Italian origin, on a mission in the Democratic Republic of Congo. He completed this study at the Catholic Institute of Paris guided by the question: "How to understand the phenomenon of the new churches and what theological reflections to propose to open paths for the future?" Reading the author's text, one realizes that the neo-Pentecostal churches have opened a new page for the ecumenical movement. 

We are aware of the criticism towards neo-Pentecostal churches in Africa. Jean Damascene Bwiza’s article published in the Appendix echoes this. However, along with our confrere Fr. Agostinis, our Centre pleads for a respectful look and a capitalization of the spiritual potential that the neo-Pentecostal phenomenon brings to Africa. 

 


Italiano

Per un nuovo respiro ecumenico

A dicembre (2020) è stato pubblicato il quindicesimo numero del Centro Studi Africani dei missionari saveriani.3 Esso tratta dell’ecumenismo ma in una forma nuova. Lo mettiamo a disposizione dei lettori in questa settimana di preghiera per l’unità dei cristiani (18-25 gennaio 2021), nella speranza che  diventi un compagno di cammino verso l’unità dei cristiani così disperatamente necessaria oggi sia in Africa che nel mondo.

“Affinché tutti siano una sola cosa; come tu, Padre, sei in me e io in te, siano anch'essi in noi, perché il mondo creda che tu mi hai mandato” (Gv 17, 21). Queste parole tratte dalla preghiera di Gesù ricordano che lavorare per l’unità dei cristiani è essere fedeli al comandamento del Maestro, il Cristo. Il 21 novembre 1964, con l’approvazione del decreto sull’ecumenismo Unitatis Redintegratio, la Chiesa Cattolica dichiarava ufficialmente di volere seguire il cammino di cristiani di altre denominazioni per i quali il dialogo, la condivisione e la preghiera comune erano diventate col tempo un modo normale di essere discepoli di Cristo.

Il primo numero di quel decreto ci ricorda che le divisioni tra i cristiani sono un’opposizione aperta alla volontà di Cristo, sono motivo di scandalo per il mondo e ostacolano la più santa delle cause: la predicazione del Vangelo ad ogni creatura. Infatti, l’unità tra i cristiani è un segno di testimonianza nel mondo – “affinché il mondo creda!” Le numerose iniziative che cristiani di diverse fedi hanno intrapreso nel corso degli anni si sono concentrate prioritariamente su tale aspetto della testimonianza.

Ciò nonostante, cresce costantemente il distacco tra la preghiera di Cristo e la realtà dei cristiani nel mondo. Nel nostro tempo, i discepoli di Cristo danno come l’impressione che l’essere divisi sia un fatto normale. L’avvento delle cosiddette chiese “neo-pentecostali” ha inoltre offuscato i margini di dialogo tra cristiani cattolici e cristiani provenienti dal protestantesimo classico. Ecco allora la domanda: dovremmo forse pensare che il movimento ecumenico non abbia futuro?

Lo speciale pubblicato in questo numero dei nostri Quaderni risponde che tale futuro è possibile ma a certe condizioni. Col titoloPentecostalismo in Africa: Comprendere per Dialogare il testo intende parlare delle chiese “neo-Pentecostali” come di un attore nuovo che non può essere escluso da un movimento ecumenico che voglia essere serio e realistico. Questo nuovo spirito ecumenico chiede che i cattolici acquisiscano una comprensione del fenomeno dei cristiani neo-pentecostali da cui dipende l’espandersi del cristianesimo nel mondo di oggi.

Cappella dei vincitori, Chiesa della lode, Torre di preghiera, Chiesa di confine, Città di Betel, L’Agnello, Chiesa della liberazione dei prigionieri, Assemblea cristiana, Candele, Assemblea dei santi, Parlamento celeste, Ministero dell’Amen, Guarigione spirituale, Centro di Risveglio, Chiesa della compassione… A che cosa si riferiscono questi nomi diversi? Che cosa hanno in comune? Sarebbe uno sbaglio credere che tra questi appellativi diversi non esista un filo comune. Il testo che pubblichiamo offre ai lettori una chiave interpretativa. Sostiene che, malgrado la loro diversità di nome, le molte chiese ora presenti sul continente africano siano un fenomeno globale che ha una storia comune, un insegnamento coerente e degli aderenti che non sono stati imbrogliati. Anzi, essi fanno un cammino spirituale intelligibile. Quando ci si voglia porre in loro ascolto, essi raccontano gioiosamente le “storie della loro conversione”, e i loro racconti mostrano delle somiglianze sorprendenti. 

Dobbiamo i frutti di questa ricerca, che qui pubblichiamo solo in parte, a Padre Pier Agostinis, un saveriano di origine italiana, missionario nella Repubblica Democratica del Congo. Nel completare questo studio presso l’Institut Catholique di Parigi, egli ha cercato di rispondere alle domande: “Come interpretare il fenomeno delle nuove chiese cristiane e quali riflessioni teologiche proporre per aprire cammini futuri?” A leggere il suo scritto, ci si rende conto che le chiese neo-pentecostali hanno aperto una pagina nuova per il movimento ecumenico.

Siamo consapevoli delle critiche mosse alle chiese neo-pentecostali in Africa. Ne fa eco l’articolo di Jean Damascene Bwiza pubblicato in “Appendice”. Tuttavia, seguendo la posizione di P. Agostinis, il nostro Centro invoca uno sguardo rispettoso ed una valorizzazione del potenziale spirituale che il fenomeno neo-pentecostale sta portando all’Africa.

 

[1] Le texte intégral du numéro est à trouver ici.

[2] Find the full text here.

[3] Il testo completo si può trovare qui.

Louis Birabaluge sx
25 Gennaio 2021
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