In memoria di p. Giuseppe Pulcini sx

La comunità saveriana della Teologia di Yaoundé – Oyom Abang è stata recentemente provata dalla scomparsa inattesa, causa Covid 19, di P.Giuseppe Pulcini, da sei anni membro della nostra fraternità e curé della Parrocchia Jésus, le Bon Pasteur. Avvenimento rapido, inatteso, doloroso. La nostra comunità stessa ha contratto il virus, con sei fratelli positivi e sei negativi, per fortuna in forma lieve, perché nessuno si è ammalato. Tuttavia siamo rimasti in isolamento una settimana.

La cosa più dolorosa è stata l’ingiunzione dell’autorità competente di seppellire in giornata la salma, il che concretamente significava la necessità di partire subito per Douala, dove noi Saveriani abbiamo la nostra tomba di Famiglia, al Centre Xavier, dove già riposano quattro confratelli carissimi.

La notizia della scomparsa di P. Giuseppe Pulcini si è diffusa rapidamente in quartiere sin dalle prima ore di venerdì 16 aprile e la gente ha incominciato ad affluire sul sagrato della parrocchia. Pianti e lamenti prolungati da parte delle donne, costernazione generale. Una celebrazione è stata prevista prima della partenza, secondo le regole del costume africano. Molte persone hanno lasciato il loro lavoro e le loro case per potervi partecipare, alcuni preti si sono aggiunti. Il vicario generale della Diocesi era presente a nome del vescovo. Diverse persone hanno voluto accompagnare la salma a Douala insieme ad alcuni membri della nostra comunità. Sono andati e rientrati alle prime ore del mattino.

Ma non poteva finire così, perché in Cameroun le esequie con la sepoltura del defunto si celebrano parecchi giorni e talvolta settimane dopo il decesso, per permettere a tutti i membri della famiglia allargata di prendervi parte. È così che la comunità cristiana locale ha voluto organizzare una novena in ricordo di p. Beppe e del suo ministero. Ogni sera preghiera abbondante, testimonianze dei diversi gruppi, movimenti, associazioni, comunità di base in un clima di grande commozione e partecipazione.

Arriviamo così al finale di lunedì 26 aprile, all’indomani della domenica del Buon Pastore, ricorrenza patronale della Parrocchia Jésus, le Bon Pasteur. La celebrazione ha avuto luogo sotto l’ampio tetto della nuova e grande chiesa in costruzione, ultimato da poche settimane, e per il quale Beppe si era speso con tutte le forze. Una grande folla vi ha preso parte, il regionale P. Antonio Lopez ha presieduto l’Eucaristia, le corali hanno dato il loro meglio per esprimere la solennità dell’evento. Confratelli sono venuti da Bafoussam e da Douala.  Dopo la messa sono seguite le testimonianze: un’ora abbondante, segno della stima e dell’affetto che Beppe è riuscito a suscitare in sei anni di presenza a Oyom Abang. Elogio di un ministro fedele e generoso, che aveva, per dirla con Papa Francesco, «l’odore delle pecore».

Come comunità e parrocchia ci attendono giorni di prova, perché il vuoto è difficile da colmare. Ci è di conforto la coralità della stima e dell’affetto, segno anche  dell’apprezzamento che i Saveriani hanno saputo suscitare  in questo quartiere della periferia ovest di Yaoundé, dove siamo arrivati negli anni '80  per scegliere una sede della comunità teologica e impiantare  la tenda della Chiesa in un quartiere povero e eterogeneo.  Il tutto per la gloria del Signore e per il bene del Suo popolo.

P. Renzo Larcher, sx
Yaoundé,  27 aprile 2021

En mémoire du P. Giuseppe Pulcini sx

La communauté xavérienne du Théologat de Yaoundé – Oyom Abang a été récemment éprouvée par la mort inattendue, due au Covid-19, du P. Giuseppe Pulcini, depuis six ans membre de notre fraternité et curé de la Paroisse de Jésus Le Bon Pasteur. Un événement rapide, inattendu, douloureux. Notre communauté a elle-même contracté le virus, avec six confrères positifs et six négatifs, heureusement sous une forme légère, car personne n'est tombé malade. Cependant, nous sommes restés en isolement pendant une semaine.

La chose plus douloureuse a été l'ordre des autorités compétentes d'enterrer le corps le jour même, ce qui signifiait pratiquement partir immédiatement pour Douala, où nous, Xavériens, avons notre cimetière familial, au Centre Xavier, où reposent déjà quatre chers confrères.

La nouvelle de la mort du P. Giuseppe Pulcini s'est répandue rapidement dans le quartier dès les premières heures du vendredi 16 avril et les gens ont commencé à affluer sur le parvis de l’église. Il y eut des pleurs et des lamentations prolongés de la part des femmes. C’était une consternation générale. Une célébration a été organisée avant le départ, selon la tradition africaine. De nombreuses personnes ont laissé leur travail et leur maison pour y participer, certains prêtres les ont rejoints. L’évêque du diocèse était représenté par son vicaire général. Plusieurs personnes ont voulu accompagner le corps à Douala avec quelques membres de notre communauté. Ils sont partis et sont rentrés à l’aube du jour suivant.

Mais cela ne pouvait pas se finir ainsi, car au Cameroun, les funérailles et l'enterrement du défunt sont célébrés plusieurs jours et parfois plusieurs semaines après le décès, pour permettre à tous les membres de la famille élargie d'y participer. C'est ainsi que la communauté chrétienne locale a décidé d'organiser une neuvaine en mémoire du père Beppe et pour son ministère. Chaque soir, il y avait d'abondantes prières, des témoignages des différents groupes, mouvements, associations, communautés de base, dans une atmosphère de grande émotion et de participation.

Ceci nous amène au dernier jour, le lundi 26 avril, au lendemain du dimanche du Bon Pasteur, la fête patronale de la paroisse de Jésus le Bon Pasteur. La célébration a eu lieu sous le grand toit de la nouvelle et grande église en construction, achevé il y a quelques semaines, et pour lequel Beppe avait travaillé dur. P. Antonio Lopez a présidé l'Eucharistie et les chœurs ont fait de leur mieux pour exprimer la solennité de l'événement. Les confrères sont venus de Bafoussam et de Douala.  Après la messe, ont suivi les témoignages, durant une heure, signe d'estime et d'affection que Beppe a réussi à éveiller dans les six ans de sa présence à Oyom Abang. Éloge d'un ministre fidèle et généreux, qui avait, selon les mots du pape François, "l'odeur des brebis".

En tant que communauté et paroisse, des jours d'épreuve nous attendent, car le vide est difficile à combler. Nous sommes réconfortés par ce concert d'estime et d'affection, signe aussi de l'appréciation que les Xavériens ont su susciter dans ce quartier de la banlieue ouest de Yaoundé, où nous sommes arrivés dans les années 80 pour choisir un siège pour la communauté du Théologat et implanter la tente de l'Église dans un quartier pauvre et hétérogène.  Tout cela pour la gloire du Seigneur et le bien de son peuple.

P. Renzo Larcher, sx
Yaoundé, 27 avril 2021