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Faire mémoire des moments fondateurs de la vie (Editorial)

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FAIRE MEMOIRE DES MOMENTS FONDATEURS DE LA VIE

Quand il s’agit de parler de la vie consacrée, de partager notre consécration, il faut se poser la question par où commencer. C’est ce que j’ai fait. En lisant Evangelii Gaudium, j’ai été illuminé par ce que le Pape François dit au nº 13 : « La mémoire est une dimension de notre foi que nous pourrions appeler ‘deutéronomique’, par analogie avec la mémoire d’Israël… La joie évangélisatrice brille toujours sur le fond de la mémoire reconnaissante : c’est une grâce que nous avons besoin de demander. Les Apôtres n’ont jamais oublié le moment où Jésus toucha leur cœur : ‘C’était environ la dixième heure’ »…

Par conséquent, il s’agit tout d’abord de faire mémoire d’où est-ce que nous venons pour nous lancer vers l’avenir avec beaucoup de confiance en celui qui est à l’origine de ce que nous sommes aujourd’hui et de ce que nous sommes appelés à devenir. Je commence en partageant un fait de ma vie.

C’était le dimanche 27 juillet dernier. L’évangile de ce jour nous présentait la parabole du trésor caché. Jésus veut expliquer le royaume des Cieux à ses disciples. Pour le faire, il leur dit : « Le Royaume des cieux ressemble à un trésor caché dans un champ. Un homme découvre ce trésor et le cache de nouveau. Il est si joyeux qu’il va vendre tout ce qu’il possède et revient acheter ce champ. » (Mt 13,44).

Dans la méditation qui en a suivi, je me suis posé la question : qu’est-ce que c’est ce trésor ? Qu’est-ce qu’il représente dans ma vie ? C’était une semaine où je pensais à l’amour de Dieu en moi, dans l’humanité, dans la création. Et tout d’un coup, une évidence s’est imposée devant moi : ce trésor n’est peut être que ces moments où je me suis senti aimé par Dieu. À partir de ce jour je lis cette petite parabole à la lumière de cette évidence.

Ce trésor caché représente donc les moments de ma vie où je me suis senti aimé par Dieu, aimé d’une manière gratuite, aimé inconditionnellement. J’ai été aimé par Lui. C’est tout ! Je me suis rappelé de certains de ces moments où j’ai été surpris par une réalité aimante qui m’englobait. D’autres moments, bien évidemment je ne m’en souviens pas. J’ai été trop petit. Mais je reconnais avec beaucoup de joie que ce que je suis, ni plus ni moins que n’importe quel frère ou sœur qui habite dans le monde, je le suis grâce à Lui. Je suis le fruit de la générosité de Dieu. « Quant à nous, nous aimons parce que Dieu qui nous a aimés le premier » (1 Jn 4,19).

Faire mémoire de cet amour inconditionnelle, gratuit de Dieu, sans avoir fait des mérites de ma part. Au préalable, il y a l’amour de Dieu. Cette découverte qui a rempli mon cœur d’une grande joie est à l’origine du chemin de ma consécration à Dieu et à son Règne.

L’homme de la parabole est tellement rempli de joie, qu’il est capable de se détacher de tout ce qu’il a, aller le vendre pour prendre possession du champ.

La vie consacrée n’est pas d’abord un renoncement à ceci ou à cela. Non, elle est avant tout la réponse d’amour à l’amour de Dieu. C’est à partir de cette lumière qu’on peut faire la part des choses.

La mémoire nous fait revenir au point d’où nous sommes partis. Et cela est d’autant plus salutaire si jamais on s’est désorienté sur le chemin.

Fernando García Rodríguez, sx


HACER MEMORIA DE LOS MOMENTOS NUCLEARES DE LA VIDA

Cuando se trata de hablar de la vida consagrada, compartir nuestra consagración, la primera pregunta que hay que hacerse es por dónde comenzar. Es lo que he hecho. Ha sido leyendo Evangelii Gaudium que he encontrado una luz en lo que el papa Francisco dice en el nº 13: “La memoria es una dimensión de nuestra fe que podríamos llamar deuteronómica, … La alegría evangelizadora brilla siempre sobre el fondo de la memoria agradecida …”.

Por consiguiente, se trata en primer lugar de hacer memoria de donde venimos para lanzarnos hacia el futuro con una gran confianza en quien está al origen de lo que somos hoy y de lo que estamos llamados a ser. Comienzo compartiendo un hecho reciente de mi vida.

Fue el domingo 27 de julio. El evangelio de ese día nos presentó la parábola del tesoro escondido (Mt 13,44).

En la meditación que siguió a la lectura del Evangelio, me pregunté: ¿qué es este tesoro? ¿qué representa en mi vida? Fue una semana donde pensé mucho al amor de Dios en mí mismo, en mí alrededor, en la humanidad, en la creación. Y de golpe, una evidencia se presentó en mi pensamiento: este tesoro representa todos esos momentos donde yo me he sentido amado por Dios. A partir de ese día, leo esta pequeña parábola a la luz de esta evidencia.

El tesoro escondido representa por tanto todos esos momentos donde me he sentido amado por Dios de una manera gratuita, incondicional. Dios me ha amado. ¡Es todo! He hecho memoria de algunos de ellos donde me he sentido amado y querido por Dios tal como soy. Otros momentos importantes de mi vida no era consciente. Era demasiado pequeño, como mi nacimiento. Reconozco con mucha alegría que lo que soy hoy, ni más ni menos que otra persona, lo soy gracias a Él. Puedo decir que soy fruto de la generosidad de Dios. “Nosotros amamos porque Dios nos ha amado el primero” (1 Jn 4,19).

Hacer memoria de este amor incondicional, gratuito de Dios, sin haber hecho méritos de mi parte. Al inicio, hay el amor de Dios. Este descubrimiento que ha llenado mi corazón de alegría es el origen del camino de mi consagración a Dios y a su Reino.

El hombre de la parábola está tan lleno de alegría que es capaz de despegarse de todo, y venderlo para poder comprar el terreno.

La vida consagrada no es en primer lugar una renuncia a esto o aquello. No. Es ante todo la respuesta de amor al amor de Dios. El resto es una consecuencia de ello.

La memoria nos lleva continuamente al punto de salida.

Fernando García Rodríguez, sx

Garcia Fernando sx
10 February 2015
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