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La Lettre Testament: un message pour des mariés aussi

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Aimé Bisimwa et Laurentia Nakinja sont mariés et parents de trois enfants. Ils sont membres du groupe de laïcs xavériens de la RDC à bukavu. Le texte publié ici est paru dans le numéro 16 des Cahiers du Centre d’Etudes Africaines, consacré à la célébration du centenaire de la Lettre Testament de saint Guido Maria Conforti. 

Saint Guido Maria Conforti à l’instar d’un « bon Père de famille », avait écrit pour la grande famille xavérienne un testament pour une bonne vie de ses fils et filles. Cette lettre exprime ses dernières volontés envers cette grande famille présente et avenir aujourd’hui rependue dans le monde. Ce testament ne s’adresse pas seulement aux religieux mais également à nous pères et mères des familles ; même s’il est vrai qu’en écrivant Saint Guido Maria Conforti n’avait en sa mémoire que ses seuls confrères.

Saint Guido parle des vœux que doivent émettre les religieux. Il en montre l’importance jusqu’à en faire une comparaison avec l’arbre et le fruit. Suivant le droit civil, le mariage célébré devant l’officier de l’Etat civil a primauté sur celui religieux. Le législateur va plus loin en montrant qu’un mariage coutumier produit les mêmes effets que celui célébré mais nous chrétiens, le mariage sacramental vaut son pesant d’or. Il reste que l’Eglise reconnait une valeur au mariage naturel, celui par exemple qui peut être conclu entre deux non chrétiens parce que c’est le mariage qui été élevé à la dignité du sacrement. Bien que seul le mariage sacramental réalise la pleine signification du mariage et seul au travers l’engagement devant l’Eglise (comparable aux vœux) il communique aux époux la grâce nécessaire pour vivre en plénitude ce qu’il signifie. 

Il y a donc un « avant » et un « après » sacrement. Aussi profond que soit l’amour entre les époux avant le sacrement, il n’atteint pas ce qui résulte du sacrement et qui est un amour proprement divin. Sans le sacrement on peut aspirer au don de soi, on peut y tendre mais on ne peut y atteindre pleinement. Dieu par la grâce sacramentelle communique à l’amour des époux cette nouvelle dimension proprement surnaturelle qui transfigure désormais leur amour et leurs relations. Par la foi les époux savent que Dieu lui-même est désormais engagé avec eux dans leur amour réciproque de don d’eux-mêmes. 

Il faut la force du Saint Esprit au moment des engagements (vœux) car lui seul permet d’être fidèle à ceux-ci. Que ça soit dans la vie religieuse ou dans celle conjugale il y a le haut et le bas et la présence de Dieu s’avère plus important.

1. Les vœux religieux selon la LT: Un modèle de vie pour les couples chrétiens

Les vœux religieux sont émis par les religieux. Mais en lisant la LT, nous trouvons que le message que Conforti adresse aux religieux missionnaires nous concerne aussi dans notre vie de couple. En effet, la lettre invite les xavériens à ne pas être attaché aux biens de ce monde, qu’il faut s’en détacher et être satisfait de ce que chacun possède…c’est surement la pauvreté à laquelle sont appelés les vrais apôtres du Christ…les pères et mères des familles ne sont pas exemptés. 

Aujourd’hui avec la recherche des biens mondains, certains couples ont relégué Dieu au second rang jusqu’à donner même les fruits de leur progéniture en sacrifice. D’autres ont bradé même leur foi contre quelques dollars…

L’obéissance est une vertu capitale dans la vie de tout homme mais pas obéir à des ordres contraire au bien. Avec la LT de saint Guido, il s’avère nécessaire pour les pères et mères de famille de revenir sur la lettre de saint Paul aux Ephésiens (5, 21-33) dans laquelle on retient le mot soumission (que les femmes soient soumises à leur mari). Ceci rend certains maris orgueilleux car se proclamant maitre et renvoi la femme au rend d’un esclave. Plutôt, il faut une obéissance mutuelle car l’unité ou la communauté qu’ils constituent en raison de leur mariage se réalise dans un don réciproque qui est aussi une soumission réciproque.
La chasteté (continence pour le royaume, résultat d’un choix délibéré et volontaire (Mt 19, 12) chez les religieux est semblable à la fidélité dans vie conjugale. C’est un trésor inestimable reçu de Dieu mais personne n’ignore la fragilité du corps …c’est pourquoi Saint Guido Maria Conforti propose la mortification et la modération des sens. Les masses médias(films, journaux, danses, habillements…) proposent actuellement des scènes qui peuvent corrompre cette vertu jusqu’à ravir cette joie de cœur. Mais en se rappelant les vœux, les engagements pris avec l’aide de Dieu on sait échapper. Ceci implique le respect de la parole donnée, une parole sur honneur. 

Guido Maria Conforti à travers la lettre testament est un miroir pour les religieux mais également pour les pères et mères des familles. De lui comme parents nous venons d’apprendre que la vie sur terre est de très courte durée et qu’il nous faut léguer à notre progéniture ce qui est plus important ; des biens de ce monde oui mais un climat de concorde, d’amour et de paix à travers nos actes et nos paroles de chaque jour. Saint Jean nous le rappelle : « tout ce qu’il y a dans ce monde -la convoitise de la chair, la convoitise des yeux, l’arrogance de la richesse, tout cela ne vient pas du Père mais du monde. Or le monde passe, et sa convoitise avec lui. Mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure pour toujours» (1Jn2, 16-17).

Plusieurs familles sont en discorde aujourd’hui seulement parce que les dernières volontés du Père (testament) favorisent les uns et lèsent les autres. A la lumière de Saint Guido, puisse Dieu faire la grâce à tous les parents du monde d’avoir le souci d’un avenir radieux de leurs enfants.

2. Un enseignement pour nous laïcs xavériens

Etant membre du groupe des laïcs xavériens, le numéro 8 de cette LT de saint Guido Maria Conforti est et demeure le guide par excellence de notre engagement en tant que membre de la grande famille xavérienne. Nous citons ce numéro intégralement : « Il nous faut, cependant, alimenter continuellement cette vie surnaturelle à travers tous les exercices de piété que nos Constitutions prévoient et d’autres encore que des circonstances déterminées pourront nous suggérer. N’omettons jamais notre méditation quotidienne, la lecture spirituelle, la visite au Très Saint Sacrement, la confession toutes les semaines, si possible, la prière du Saint Rosaire, l’examen de conscience particulier et général, la retraite annuelle et la récollection mensuelle ou, au moins, l’exercice de préparation à une bonne mort. Que Jésus présent dans le Très Saint Sacrement, pour qui nous sommes prêtres et apôtres, demeure toujours au centre de nos pensées et de nos affections. Chaque jour, nous avons à refaire nos forces auprès du Saint Tabernacle pour des tâches toujours nouvelles. En plus de cela, cultivons en nous une dévotion pleine de tendresse à la Vierge Immaculée, reine des Missions, à son très chaste époux saint Joseph, protecteur de l’Église universelle, aux saints Apôtres et à saint François Xavier, notre grand Patron. Il ne doit pas nous arriver de négliger notre propre sanctification au moment même où nous nous occupons de la sanctification des autres : cela arriverait sûrement si nous n’alimentions pas, au jour le jour, notre esprit à travers ces puissants moyens de sanctification… »

Ce numéro du testament de saint Guido Maria Conforti est une invitation à plusieurs vertus chrétiennes sans lesquelles un chrétien, un missionnaire n’est pas en bonne santé spirituelle. Un chrétien qui n’a plus le temps d’aller à la messe, de se confesser, d’adorer le saint sacrement, de faire une méditation ou même de lire la Bible n’est pas diffèrent d’un arbre qui est en train de se dessécher par manque d’eau. Notre saint fondateur dans sa lettre testament recommande aussi la prière du rosaire. Il n’a pas tort. Les noces de Canaan sont un exemple attrayant et probant, qu’à travers la Vierge Marie nous pouvons tout obtenir de son fils. Elle est notre médiatrice par excellence. Ce numéro de la LT nous donne, nous laïcs missionnaires xavériens, la banque, la réserve du zèle, de la force missionnaire. Tout ce qui est dit est accessible et gratuit. Il ressort de la vie ordinaire d’un chrétien. C’est une preuve que la spiritualité proposée par saint Guido Maria Conforti aux missionnaires est un chemin de sanctification pour tout chrétien. C’est à nous de nous y conformer et de le mettre en pratique.


La Carta Testamento: un mensaje también para los casados

Aimé Bisimwa y Laurentia Nakinja están casados y tienen tres hijos. Viven en Bukavu y son miembros del grupo de Laicos Javerianos de la República Democrática del Congo. El texto aquí publicado apareció en el número 16 de los Cuadernos del Centro de Estudios Africanos. Dicho Cuaderno está dedicado a la celebración del centenario de la Carta Testamento de San Guido María Conforti. 

San Guido María Conforti como «buen Padre de familia», escribió a la gran Familia Javeriana un legado en vistas de que sus hijos e hijas vivieran una vida buena. Esta Carta expresa sus últimos deseos con respecto aesta gran familia, presente y futura, y ahora diseminada por todo el mundo. Este testamento no está dirigido solamente a los religiosos, sino también a nosotros padres y madres de familia; aunque es cierto que al escribirla, San Guido María Conforti no pensaba sino únicamente en sus cohermanos. 

San Guido habla de los votos que deben emitir los religiosos. Muestra su importancia recurriendo a una comparación con el árbol y el fruto. Según el derecho civil, el matrimonio celebrado ante el oficial del Estado, tiene prioridad sobre el religioso. El legislador va más allá al explicar que un matrimonio tradicional produce los mismos efectos que el celebrado por nosotros los cristianos, pero el matrimonio sacramental “vale su peso en oro”. El hecho es que la Iglesia reconoce un valor en el matrimonio tradicional, por ejemplo, el que puede celebrarse entre dos no cristianos, porque el matrimonio, en cuanto tal, es el que ha sido elevado a la dignidad de sacramento. Aunque sólo el matrimonio sacramental realiza el pleno significado del matrimonio y sólo a través del compromiso con la Iglesia (comparable a los votos), comunica a los cónyuges la gracia necesaria para vivir plenamente lo que significa. Por tanto, hay un «antes» y un «después» del sacramento. Por profundo que sea el amor entre los esposos antes del sacramento, no alcanza lo que proviene del sacramento: un amor realmente divino. Sin el sacramento se puede aspirar al don de sí mismo, se puede luchar por él, pero no se puede alcanzar plenamente. Dios, a través de la gracia sacramental, comunica al amor de los esposos esta nueva dimensión propiamente sobrenatural que en adelante transfigurará su amor y sus relaciones. Por la fe, los esposos saben que Dios mismo se compromete por todo su futuro con ellos, en su amor recíproco de entrega de sí mismos. Se necesita la fuerza del Espíritu Santo en el momento de los compromisos (votos) porque solamente Él nos permite ser fieles. Ya sea en la vida religiosa o en la vida conyugal, hay altibajos, pero la presencia de Dios es de muchísima importancia.

1. Los votos religiosos según la CT: un modelo de vida para los matrimonios cristianos

Los votos religiosos son profesados por los religiosos. Pero al leer la CT, nos encontramos con que el mensaje que Conforti dirige a los religiosos misioneros nos concierne también a nosotros en nuestra vida de pareja. En efecto, la carta invita a los Javerianos a no apegarse a los bienes de este mundo, a desprenderse de ellos y estar satisfechos con lo que cada uno tiene... seguramente es la pobreza a la que están llamados los verdaderos apóstoles de Cristo… los padres y madres de familia no están exentos. Hoy con la búsqueda de los bienes terrenales, algunas parejas han relegado a Dios a un segundo plano, “entregando incluso los frutos de su descendencia en sacrificio”. Otros incluso han vendido su misma fe por unos pocos dólares...  

La obediencia es una virtud capital en la vida de todo hombre, pero no para obedecer órdenes contrarias al bien. Según la CT de San Guido, es necesario que los padres y madres de familia retomen la carta de San Pablo a los Efesios (5, 21-33) en la que tenemos la palabra sumisión (que las mujeres estén sujetas a susmaridos). Esto enorgullece a algunos maridos porque se proclaman amos y consideran a la esposa como esclava. Más bien, debe haber obediencia mutua porque la unidad o comunidad que constituyen en virtud de su matrimonio, se realiza en un don recíproco que es también sumisión recíproca. 

La castidad (continencia para el reino, consecuencia de una elección deliberada y voluntaria (Mt 19,12) entre los religiosos, es similar a la fidelidad en la vida matrimonial. Es un tesoro inestimable recibido de Dios, pero nadie ignora la fragilidad del cuerpo... por eso, San Guido María Conforti propone la mortificación y la moderación de los sentidos. Los medios de comunicación (películas, periódicos, bailes, indumentaria...) están proponiendo hoy en día escenas que pueden corromper esta virtud hasta el punto de encantar con cierta alegría el corazón. Esto implica respetar la palabra dada, una palabra de honor. 

Guido María Conforti, a través de la Carta Testamento, es un espejo para los religiosos, pero igualmente para los padres y madres de familia. De él, como padres, aprendemos que la vida en la tierra es muy corta y que debemos legar a nuestra descendencia lo más importante; bienes de este mundo sí, pero también un clima de armonía, amor y paz a través de nuestras acciones y nuestras palabras todos los días. San Juan nos recuerda: «todo lo que hay en este mundo - la concupiscencia de la carne, la concupiscencia de los ojos, la arrogancia de la riqueza, todo esto no proviene del Padre, sino del mundo. Ahora, el mundo y sus concupiscencias pasan; pero el que cumple la voluntad de Dios permanece para siempre» (1Jn2, 16-17). 

Muchas familias están en discordia hoy sólo porque la última voluntad (testamento) del Padre favorece a unos y perjudica a otros. A la luz de San Guido, conceda Dios a todos los padres del mundo la gracia de preocuparse por un futuro brillante para sus hijos.

2. Una enseñanza para los Laicos Javerianos

Siendo miembro del grupo de Laicos Javerianos, el número 8 de la CT de San Guido María Conforti es y sigue siendo la guía por excelencia de nuestro compromiso como miembro de la gran Familia Javeriana. Citamos este número en su totalidad: «Debemos alimentar continuamente esta vida sobrenatural con todas aquellas prácticas de piedad que prescriben nuestras Constituciones y que las circunstancias de cada momento nos puedan sugerir. No dejemos nunca la meditación diaria, la lectura espiritual, la visita al Santísimo, la confesión, a ser posible semanal; el rezo del rosario, el examen de conciencia general y particular, los Ejercicios Espirituales cada año y el retiro mensual o por lo menos la oración de la preparación para una buena muerte. Y Jesús Sacramentado, por el que somos sacerdotes y apóstoles, sea siempre el centro de nuestros pensamientos y de nuestros afectos. Es al pie del Sagrario donde cada día hemos de templar nuestras energías para nuevas fatigas. 

Y después de esto cultivemos una tierna devoción a la Virgen Inmaculada, Reina de las misiones; a su castísimo esposo San José, Patrono de la Iglesia Universal; a los santos apóstoles, y a nuestro insigne protector San Francisco Xavier. 

No ha de suceder que mientras nos ocupamos de la santificación de los otros, dejásemos de lado la nuestra, lo que sin duda acaecería si cada día no fortaleciésemos nuestro espíritu con estos poderosos medios de santificación».

Este número del testamento de San Guido María Conforti es una invitación a vivir muchas virtudes cristianas sin las cuales un cristiano, un misionero, no goza de buena salud espiritual. Un cristiano que ya no tiene tiempo para ir a Misa, confesarse, adorar al Santísimo Sacramento, hacer una meditación o incluso leer la Biblia no es diferente de un árbol que está en proceso de secarse por falta de agua. Nuestro santo fundador en su Carta Testamento recomienda también el rezo del rosario. No se equivoca. Las bodas de Caná son un ejemplo atractivo y convincente de que a través de la Virgen María podemos obtener todo de su hijo. Ella es nuestra mediadora por excelencia. Este número de la CT sea para nosotros, Laicos Misioneros Javerianos, la plataforma, la reserva de celo, de nuestra fuerza misionera. Todo lo que en este número se dice, es accesible y gratuito. Es la energía de la vida ordinaria de un cristiano. Es la prueba de que la espiritualidad que San Guido María Conforti ofrece a los misioneros, es un camino de santificación para todo cristiano. Depende de nosotros apropiárnosla y ponerla en práctica.


La Lettera Testamento: un messaggio anche per gli sposati

Aimé Bisimwa e Laurentia Nakinja sono sposati e genitori di tre bambini. Sono membri di un gruppo di laici saveriani di Bukavu, Repubblica Democratica del Congo. Il testo qui pubblicato è apparso nel numero 16 dei Cahiers du Centre d’Etudes Africaines (Quaderni del Centro Studi Africani) dedicato alla celebrazione del centenario della Lettera Testamento di San Guido Maria Conforti.

Al pari di un “buon Padre di famiglia”, San Guido Maria Conforti scrisse per la grande famiglia saveriana un testamento affinché i suoi figlie e figlie avessero una buona vita. Questa lettera esprime le sue ultime volontà riguardo a questa grande famiglia “presente e futura”, che è oggi sparsa nel mondo. Pur essendo vero che al momento di scriverlo San Guido Maria Conforti non avesse nessun altro in mente se non i suoi confratelli, questo testamento non è rivolto solamente ai religiosi, ma anche a noi papà e mamme di famiglia. 

San Guido parla dei voti che devono emettere i religiosi. Ne mostra l’importanza fino a fare un paragone con l’albero e i frutti. Secondo il diritto civile, il matrimonio celebrato davanti un officiale dello Stato Civile ha preminenza su quello religioso. Il legislatore va ben più lontano col mostrare che un matrimonio consuetudinario produce gli stessi effetti di quello celebrato, ma per noi cristiani il matrimonio sacramentale vale assai maggiormente. Certamente la Chiesa riconosce un valore al matrimonio naturale, come quello che si contrae tra due non cristiani, perché è questo il matrimonio che è stato elevato alla dignità del sacramento. E tuttavia solo il matrimonio sacramentale realizza il pieno significato del matrimonio e solo attraverso l’impegno assunto davanti alla Chiesa (comparabile ai voti) si comunica agli sposi la grazia necessaria per vivere in pienezza ciò che sacramento significa.

Vi è dunque un “prima” e un “dopo” il sacramento. Per quanto profondo sia l’amore tra gli sposi prima del sacramento, tale amore non raggiunge ciò che invece produce il sacramento, ovvero un amore propriamente divino. Senza il sacramento non si può aspirare al dono di se – vi si può tendere ma non lo si può raggiungere. Attraverso la grazia sacramentale, Dio comunica all’amore degli sposi questa nuova dimensione propriamente soprannaturale che ormai trasfigura il loro amore e le loro relazioni. Per fede, gli sposi sanno che Dio stesso è ormai impegnato con loro nel loro amore e nel loro reciproco dono di se. È necessaria la forza dello Spirito Santo al momento delle promesse (voti) poiché solo Lui permette di essere fedeli a tali promesse. Sia nella vita religiosa che in quella coniugale ci sono l’alto e il basso, e la presenza di Dio si rivela essere la cosa più importante.

1. I voti religiosi secondo la LT: Un modello di vita per le coppie cristiane

I voti religiosi sono emessi dai religiosi, ma nel leggere la LT scopriamo che il messaggio che Conforti rivolge ai religiosi missionari riguarda anche noi e la nostra vita di coppia. In effetti, la lettera invita i saveriani a non essere attaccati ai beni di questo mondo; dice che è necessario distaccarsene ed essere soddisfatti di ciò che ognuno possiede… e in ciò certamente consiste la povertà a cui sono chiamati i veri apostoli di Cristo… i papà e le mamme di famiglia non ne sono esenti. 

Oggigiorno, con la ricerca dei beni mondani, certe coppie hanno relegato Dio in secondo piano fino a sacrificare la loro stessa progenie. Altri hanno svenduto la propria fede in cambio di qualche dollaro…

L’obbedienza è una virtù capitale nella vita di tutti gli uomini ma non quando si tratta di obbedire a degli ordini contrari al bene. Con la LT di San Guido, si rende necessario per i papà e le mamme di famiglia a riprendere la lettera di San Paolo agli Efesini (5, 21-33) in cui si conserva la parola ‘sottomissione’ (“che le donne rimangano sottomesse ai loro mariti”). Questa parola rende certi mariti orgogliosi perché possono proclamarsi padroni e ridurre la donna al rango di una schiava. Invece, è necessaria una obbedienza reciproca affinché l’unità o comunità che essi costituiscono in ragione del loro matrimonio si realizzi in un dono reciproco, che è anche una sottomissione reciproca. 

La castità dei religiosi (continenza per il regno, è conseguenza di una scelta deliberata e volontaria – Mt. 19, 12) si può assimilare alla fedeltà nella vita coniugale. C’è un tesoro inestimabile ricevuto da Dio ma nessuno ignora la fragilità del corpo… ed è per questo che San Guido Maria Conforti propone la mortificazione e la moderazione dei sensi. I mass-media (film, giornali, balli, abbigliamento…) pongono difronte a degli scenari che possono corrompere questa virtù fino a rapire questa gioia dal cuore. Ma ricordando i voti, le promesse fatte, con l’aiuto di Dio si può scappare. Ciò implica il rispetto della parola data, di una parola d’onore. A motivo della Lettera Testamento, Guido Maria Conforti rappresenta uno specchio sia per i religiosi, come pure per i papà e le mamme di famiglia. Noi genitori da lui apprendiamo che la vita sulla terra è di breve durata e che dobbiamo lasciare in eredità ai nostri figli le cose più importanti: certamente dei beni di questo mondo ma, attraverso le nostre azioni e le nostre parole di ogni giorno,  soprattutto un clima di concordia, di amore e di pace. San Giovanni ricorda: “tutto quello che è nel mondo - la concupiscenza della carne, la concupiscenza degli occhi e la superbia della vita - non viene dal Padre, ma viene dal mondo. E il mondo passa con la sua concupiscenza; ma chi fa la volontà di Dio rimane in eterno!” (1Gv 2, 16-17).

Oggigiorno, numerose famiglie sono in discordia solamente perché le ultime volontà del padre (il testamento) favoriscono alcuni e trascurano altri. Alla luce dell’esempio di San Guido, possa Dio fare la grazia a tutti i genitori del mondo di avere a cuore l’avvenire radioso dei loro bambini. 

2. Un insegnamento per noi laici saveriani

In quanto membri del gruppo dei laici saveriani, il numero 8 della LT di San Guido Maria Conforti è e resta la guida per eccellenza del nostro impegno all’interno della grande famiglia saveriana. Citiamo questo numero integralmente: “Dobbiamo però alimentare di continuo questa vita soprannaturale con tutte quelle pratiche di pietà che le nostre Costituzioni prescrivono e che le diverse circostanze del momento potranno suggerirci. Non lasciamo mai la meditazione quotidiana, la lettura spirituale, la visita al SS. Sacramento, la Confessione possibilmente settimanale, la recita del Santo Rosario, l’esame generale e particolare di coscienza, gli Esercizi Spirituali ogni anno, ed il ritiro mensile, od almeno l’apparecchio alla buona morte. E Gesù Sacramentato, pel quale siamo sacerdoti ed apostoli, sia sempre il centro dei nostri pensieri e dei nostri affetti. È presso il Santo Tabernacolo che noi dobbiamo ogni giorno ritemprare le nostre forze per sempre nuove fatiche. E dopo questo, alimentiamo in noi una tenera devozione alla Vergine Immacolata, regina delle Missioni, al suo castissimo Sposo S. Giuseppe, patrono della Chiesa universale, ai Santi Apostoli ed all’inclito nostro Protettore S. Francesco Saverio. Non deve succedere che, mentre ci occupiamo della santificazione degli altri, avessimo poi a trascurare la nostra, il che avverrebbe certamente quando non alimentassimo ogni giorno il nostro spirito con questi mezzi potenti di santificazione…”

Questo numero del testamento di San Guido Maria Conforti è un invito a molteplici virtù cristiane senza le quali un cristiano, un missionario non ha una buona salute spirituale. Un cristiano che non han più tempo di andare a Messa, di confessarsi, d’adorare il Santo Sacramento, di fare una meditazione oppure di leggere la Bibbia non si differenzia molto da un albero che sta per seccarsi per mancanza d’acqua. Il nostro santo fondatore nella sua Lettera Testamento raccomanda anche la preghiera del rosario. Non si sbaglia. Le nozze di Cana sono un esempio attraente e convincente di come attraverso la Vergine Maria noi possiamo ottenere tutto da suo Figlio. Lei è la nostra mediatrice per eccellenza. Questo numero della LT ci dona – a noi laici missionari saveriani – una banca, una riserva di zelo e di forza missionaria. Tutto ciò che viene detto è accessibile e gratuito. È importante per la vita ordinaria di un cristiano. Ed è una prova del fatto che la spiritualità proposta da San Guido Maria Conforti ai missionari è un cammino di santificazione per tutti i cristiani. Sta a noi conformarci ad essa e di metterla in pratica.


THE TESTAMENT LETTER: A MESSAGE ALSO FOR MARRIED PEOPLE.

Aimé Bisimwa and Laurentia Nakinja are married and have three children. This couple belongs to the group of Lay Xaverians of Bukavu, D.R. Congo. The following text was published in issue N. 16 of Cahiers du Centre d’Etudes Africaines dedicated to the celebrations for the centenary of St. Guido Maria Conforti’s Testament Letter. 

Just like a “good family man”, St. Guido Maria Conforti wrote for the great Xaverian family a testament so that his sons and daughters might have a good life. That Letter expresses his last wishes about his “present and future” family, a family which is now spread across the world. One cannot deny that when St. Guido Maria Conforti was writing his testament, he was simply thinking of his own confreres; however, that testament is not only relevant to religious, but also to us dads and moms. 

St. Guido speaks about the religious vows. He illustrates their importance, going as far as drawing a comparison with a tree and its fruits. Under civil law, a marriage celebrated in front of a State official (registrar) has pre-eminence over a religious marriage. The lawmaker goes even further by stating that customary marriage produces the same effects as one celebrated. However, for us Christians, sacramental marriage possesses a much higher value. Indeed, the Church recognizes the value of natural marriage, such as the one contracted by two non-Christians, for it is natural marriage which has been elevated to the dignity of sacrament. Nonetheless, only sacramental marriage fully realizes the meaning of marriage, and only through the commitments taken in front of the Church (which are comparable to religious vows) the spouses receive the necessary grace to live in fullness what the sacrament signifies. 

Hence, there is a “before” and an “after” the sacrament. No matter how deep is the love between the man and woman before the sacrament, such love cannot reach what the sacrament produces, that is, truly divine love. Without the sacrament, one cannot aspire to the gift of oneself, or, rather, one can aim at it but cannot attain it. Through sacramental grace, God imbues the love between husband and wife with a new and supernatural dimension that transforms their love and their relation. By faith, the spouses know that God himself is now committed to them, in their love and in their mutual gift of oneself. The strength of the Holy Spirit is necessary when promises (vows) are made, for only Him makes it possible to be faithful to such promises. Be it religious life, or marital life, there are ups and downs, and only God’s presence emerges as the most important thing.

1. Religious vows according to TL: A Life Model for Christian Couples

Religious vows are professed by religious but, when reading the TL, we discover that the message Conforti addresses to religious missionaries is relevant also to us and our life as a married couple. The letter invites the   not to be attached to the good things that pass; it says it is necessary to be detached and satisfied with what each one possesses… and certainly this is what defines the poverty to which are called the true apostles of Jesus… and this applies also to those who are fathers and mothers.

Nowadays, while searching for worldly goods, certain couples have relegated God to a secondary position, to the point of even sacrificing their own children. Others have given away their own faith in exchange for few dollars… 

Obedience is a capital virtue in the life of all people, not so when it means obeying orders that are against the good. St. Guido’s TL makes it necessary for fathers and mothers to go back to St. Paul’s letter to the Ephesians (5: 21-33) which contains the word “subjection” (“wives should be subject to their husbands”). The word subjection makes some husbands proud because it allows them to claim to be masters and relegate women to the rank of slaves. Instead, mutual obedience is necessary to realize that unity or community which the two of them constitute by reason of their wedding – a reciprocal gift which is also reciprocal submission. 

The chastity of the religious (continence for the Kingdom, consequence of a deliberate and free choice – Mathew 19: 12) can be likened to fidelity in marital life. It is a priceless gift from God, but nobody can neglect the fact of our natural weakness… this is why St. Guido Maria Conforti proposes self-discipline and moderation of the senses. Mass-media (films, newspapers, dancing, attire,…) create situations where the virtue of chastity may be corrupted, situations that may steal the joy of this virtue from our hearts. However, with the help of God, we can escape from danger by remembering the vows and the promises we made. It means that we have to keep our word, which is a word of honour. Because of the Testament Letter, Guido Maria Conforti represents a mirror both for religious and for fathers and mothers. As parents, we learn from him that life on earth is very brief and that we must leave important things as a legacy to our children: surely the goods of this world but, above all, a climate of harmony, love and peace through our daily actions and words. St. John reminds us: “everything there is in the world -- disordered bodily desires, disordered desires of the eyes, pride in possession -- is not from the Father but is from the world. And the world, with all its disordered desires, is passing away. But whoever does the will of God remains forever” (1Jn 2: 16-17).

Nowadays, numerous families are at variance just because in their father’s last will (testament) some members have been favoured while others have been neglected. In the light of St. Guido, may God give all parents in the world the grace of cherishing a radiant future for their children.

2. A lesson for us, Xaverian laity 

As members of the lay Xaverian group, number 8 of St. Guido Maria Conforti’s TL is and remains the quintessential guide of our commitment within the greater Xaverian family. Let us quote this number in its entirety: “We must constantly cultivate this supernatural life through the pious practices prescribed by our Constitutions and suggested by the circumstances of the moment. We should never omit daily meditation, spiritual reading, the visit to the Blessed Sacrament, confession, if possible, every week, the recitation of the rosary, a general and particular examination of conscience, the annual retreat, monthly days of recollection or at least the prayer for a good death. May Jesus, the Eucharistic Lord, in whose name we are priests and apostles, ever be the focus of our thoughts and affection. Each day, close to the Tabernacle, we must renew our strength to meet ever new challenges. We should also cultivate a tender devotion to the Immaculate Virgin, Queen of the Missions, to her most chaste spouse Saint Joseph, patron of the universal Church, to the Apostles and to our illustrious patron and protector, Saint Francis Xavier. Whilst we work for the salvation of others, we must ensure that we do not neglect our own. This would certainly happen if we were to deny our spirit the daily nourishment provided by these powerful means to holiness.

This number in St. Guido Maria Conforti’s testament is an invitation to multiple Christian virtues, without which a Christian and a missionary cannot have a good spiritual health. When a Christian has no more time to go to Mass, to go to confession, to adore the Blessed Sacrament, to meditate or read the Bible, he is not very different from a tree that is bound to wither for lack of water. In the same number of the Testament Letter, our holy Founder recommends also to pray the rosary. He was right, for the wedding at Cana is an attractive and convincing example of how, through the Virgin Mary, we may obtain anything from her Son. She is our best intercessor. This number of the TL gives us lay Xaverian missionaries a bank, a reserve of zeal and missionary strength. All it says is accessible and for free. It is relevant for the ordinary life of a Christian. It is evidence of the fact that the spirituality St. Guido Maria Conforti proposes to his missionaries is a path towards holiness for all Christians. It is up to us to accede to it and put it into practice.

Aimé BISIMWA et Laurentia NAKINJA
28 July 2021
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