Selon ce qui m’a été demandé par le père Fabien, mon intervention a deux axes. D’une part, j’essaie de dire : qui sont les jeunes aujourd’hui, leur contexte, leurs aspirations et les défis auxquels ils font face. Bref, je désigne leur condition. D’autre part, je dégage les implications de cette condition pour un candidat à la vie religieuse. En parlant de jeunes, je pense surtout à ceux des pays où sommes présents en Afrique. J’ai déjà eu à me prononcer à ce sujet, mais dans le cadre de la pastorale des jeunes. Cf. « Le terrain de la pastorale des jeunes aujourd’hui », dans CEA, n°11(2018), p. 48-57.
En partant de mon expérience. Ces dernières années, j’ai eu la chance de côtoyer pendant 5 ans les jeunes sierra léonais et gambiens en Formation en vue du presbytérat au grand séminaire saint Paul de Regent /Freetown/ Sierra Leone, où j’enseignais la théologie. Pendant ce temps, j’étais surpris de voir l’écart qu’il y avait entre l’idée que l’équipe de formateurs avait des jeunes en formation et ce que moi je connaissais de ces séminaristes. Pendant mes conversations avec les collègues à propos de jeunes de nos paroisses (CYO), j’écoutais surtout de lamentations en fustigeant leur libertinisme moral. Dans les lettres d’affectation que je recevais chaque année, le prêtre chargé de la pastorale des séminaristes, insistait « que ces jeunes s’occupent du groupe juvénile (CYO)afin de l’aider ». Son présupposé était que les séminaristes étaient différents des autres jeunes de la paroisse. Je crois que ce postulat était faux.
Je suis heureux qu’on se soucie comme congrégation à comprendre le monde des jeunes d’aujourd’hui...
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As requested by Father Fabien, my talk has two sides. On the one hand, I try to say who young people are today, their context, their aspirations and the challenges they face. In short, I describe their state. On the other hand, I identify the implications of this state for a candidate into religious life. When I speak of young people, I am thinking above all of those in the countries where we are present in Africa. I have already spoken about this topic, but in the context of youth ministry. Cf. « The field of youth ministry today », in CEA, n°11(2018), p. 48-57.
Based on my own experience. Over the last few years, I've been lucky enough to work with young Sierra Leoneans and Gambians in training for the presbyterate at St Paul's major seminary in Regent/Freetown/Sierra Leone, where I taught theology. During this time, I was surprised to see the gap between the team of formators' idea of the young people in formation and what I knew about these seminarians. During my conversations with colleagues about the young people in our parishes, I mostly listened to lamentations castigating their moral libertinism. In the letters of assignment that I received every year, the priest in charge of the pastoral ministry of the seminarians insisted "that these young seminarians look after the youth group in order to help it". His presupposition was that the seminarians were different from the other young people in the parish. I believe this assumption was wrong.
I'm pleased that as a congregation we are concerned to understand the world of today's young people...
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