Du 14 au 17 février, nous avons eu notre rencontre inter semestriel entre la communauté du Théologat de Yaoundé et celle de la Propédeutique (Paf) de Bafoussam. Cette rencontre qui a eu lieu à Bafoussam a été un moment de joie, de convivialité fraternelle, de formation et de loisirs. Nous avons vécu une expérience fraternelle très particulière.
Le vendredi 14 a été marqué par la présence des membres du groupe Gamix de Bafoussam. Leur proximité nous a réjouis. Nous avons partagé un moment de repas avec eux en signe de communion et de fraternité. C’était un moment formidable. Le soir, nous avons prié les Vêpres animées par la communauté de Bafoussam, suivies du repas ; après, nous avons conclu la première journée par un Film sur la vie et la vocation de la Vierge Marie.
La deuxième journée, le samedi 15 février s’est ouverte par la célébration eucharistique présidée par le père Dino Marconni qui nous a invités à prier pour les vocations et à nous engager sur le chemin de l’animation vocationnelle. Après le petit déjeuner et un petit temps de propreté, nous avons eu un moment de formation dont le thème était libellé : « Communication empathique et le sens d’appartenance » par la sœur Justine de la Congrégation de la Présentation de Marie. Ce temps de formation s’est clôturé par un repas fraternel. Dans les après-midis, nous avons eu une rencontre sportive opposant les Pafistes (Propédeutes) et les théologiens. Le match s’est soldé par un score de 4 buts à 2 en faveur de la communauté de Théologie. Le soir, nous avons prié les vêpres solennelles avec les écrits de saint Guido Maria Conforti (La Parole du Père). Après un repas fraternel, nous avons passé une soirée récréative et culturelle coloriée de différents jeux et danses.
Le troisième jour, le dimanche 16 février, nous avons célébré la messe à la Paroisse saint Jean Baptiste de Nefa où travaillent nos confrères. Ainsi, nous avons profité de l’occasion pour une animation missionnaire et sollicité le soutien des paroissiens pour la formation des Missionnaires. Après la messe, présidée par le Père Felix Kuate BOUGIEKA, Supérieur Régional du Cameroun, un repas nous a été offert par une famille de la même paroisse, en signe d’accueil et de fraternité. A l’issu de ce repas partagé ensemble avec quelques membres du Conseil Pastoral Paroissial de Nefa, nous nous sommes rendus à Foumban pour une visite guidée du Musée royal de Foumban. Nous avons apprécié l’énorme richesse de ce Musée qui représente l’originalité historique du peuple Bamoun. Au retour à la maison, nous avons prié les vêpres solennelles avec les écrits du Père Fondateur en communion avec le peuple congolais qui traverse un temps de crise sécuritaire et humanitaire. D’un cœur confiant, nous avons confié au Seigneur, la situation particulière que vivent de millions de Congolais aujourd’hui et présenté la Mission de nos confrères et nos sœurs qui travaillent à l’Est de la RDC en les recommandant à l’intercession de nos Bienheureux Martyrs de Baraka et Fizi. Après les Vêpres, nous avons passé une soirée en famille, barbecue avec les confères de Nefa.
Le lendemain matin, nous avons participé à la célébration eucharistique présidée par le père Kardi Bonaventure de la communauté de Bafoussam qui, dans son homélie, nous a invité à nourrir la communion fraternelle en tant que confrères et à grandir dans le sens d’appartenance à notre famille missionnaire xavérienne. Après le petit déjeuner, nous sommes séparés. La communauté de Yaoundé a repris le chemin pour le Théologat où ils sont bien arrivés dans l’après-midi.
En sommes, nous sommes reconnaissants d’avoir passé de très bons moments en tant que Jeunes en formation. Ça été un temps favorable pour nos deux communautés. Ces expériences vécues ensemble sont une semence plantée au plus profond de nos cœurs et qui commence déjà à germer. Nous espérons que ce lien de fraternité tissé au cours de ces rencontres nous permettra de nourrir davantage notre sens d’appartenance à notre famille charismatique xavérienne. Nous vous proposons, dans les lignes qui suivent, un résumé de la formation reçue au cours de ces rencontres.
THEME : COMMUNICATION EMPATHIQUE ET LE SENS D'APPARTENANCE par la Sœur JUSTINE, Sr de la présentation de Marie.
COMMUNICATION EMPATHIQUE
- Qu'est-ce que l'écoute empathique ?
Notre société présente des personnes qui n’écoutent pas ; qui ne trouvent pas de personnes qui les écoutent. En communauté, il est important d’apprendre à écouter les autres à se faire écouter par quelqu’un ; c’est un besoin humain. Cependant, parfois nous ne nous sentons pas bien écouter.
L’Empathie est la capacité de ressentir la douleur et la souffrance de l’autre ; d’éprouver les mêmes sentiments ou émotions de l’autre. C’est la capacité de se mettre à la place de l'autre. L'empathie nous fait ressentir la même réalité que l'autre traverse et nous pousse à nous mettre à sa place. Pour développer une communication empathique au sein de notre communauté, la sœur nous a proposer 12 stratégies notamment : être relaxe dans la communication ; être effectivement présent ; Cultiver le silence intérieur ; Argumenter la positivité (penser le positif) ; S'appuyer sur les valeurs les plus profondes ; Se souvenir quelque chose d'agréable ; Être attentifs aux signaux non verbaux ; Exprimer sa considération à l’égard de la personne que l’on écoute peu importe ce qu'elle représente ; Parler chaleureusement à la personne ; Parler lentement pour se faire écouter ; Parler brièvement ; Écouter attentivement.
Par ailleurs, pour pratiquer une communication empathique, il convient d’observer un certain nombre de méthodes qui favorisent une bonne écoute. Il s’agit notamment de veiller sur l’accueil de la personne à écouter afin qu’elle se sente considérée par celui qui doit l’écouter ; une fois accueillie, lui réserver toute son attention en évitant toute forme de distraction ; montrer de l'intérêt à ce qu’elle dit en lui posant des questions non pas pour la juger mais pour l'aider à mieux s'expliquer et à mieux dire ce qui la préoccupe. Il convient également de valider ses émotions, nous mettre de son côté pour l'encourager. De ce fait, il faut l'écouter jusqu'à la fin en étant attentif aux signaux verbaux et non verbaux ; utiliser un langage corporel pour lui montrer qu'on l'écoute ; répéter ou résumer ce que l'écouté dit ; écouter tout simplement en évitant de le critiquer ou de juger la personne qu’on écoute. Il sied de souligner que l’écoute demande de la patience et de la persévérance. C’est pourquoi, il est préférable de montrer son soutien émotionnel à la personne en ne lui proposant pas tout de suite de solutions à son problème. En effet, si la personne est vraie, au fur et à mesure qu'elle parle, trouvera, par elle-même, des solutions à son problème.
Par ailleurs, la vie en communauté exige que nous nous respections dans nos rapports les uns à l’égard des autres. Cela implique un esprit d’humilité qui nous porte à considérer les autres comme étant supérieurs à nous (Ph 2, 3) et à ne pas nous complaire dans l’orgueil (Rm 12, 16). De ce fait, nos qualités ne doivent pas devenir un motif d’orgueil. Il convient qu’elles soient mises au service du bien commun en se montrant fidèles en toutes circonstances et en tout ce que nous faisons (He 10, 25).
SENS D'APPARTENANCE
Le sens d’appartenance n'est pas un acquis ; ça se cultive. Tous nous avons des habitudes qu’il convient de convertir selon les valeurs de la vie religieuse. Une fois ensemble au sein d'une famille, on cultive un caractère propre à cette famille afin de se sentir membre de la famille. La famille Xaverienne a ses Constitutions, sa Règle de vie qui régule la vie de tout Xavérien. En entrant au sein de cette famille, il convient de s’adapter à sa Règle. En effet, au sein de la famille xavérienne, nous sommes appelés à cultiver ce sens d’appartenance pour nous sentir chez nous et à reconnaître notre place au sein de nos différentes communautés. Cependant, dans une famille, chacun se met au service des autres selon son degré et/ou sa charge. Tout le monde ne peut pas faire tout et la même chose que les autres. Toutefois, il convient de nourrir la conviction selon laquelle, l’affaire de ma communauté et la mienne également. Quelques éléments sont importants pour identifier la qualité du sens d’appartenance que l’on a développé.
Celui qui développe un sens d’appartenance au sein d’une communauté s’y reconnait comme membre et est capable d’accueillir de nouveaux membres ; il est capable de trouver de la place à chacun et lui reconnaître cette place pour qu’il se sente chez lui ; il reconnaît qu’il est important au sein de la communauté et s’engage ainsi à apporter quelque chose de nouveau à sa communauté selon ses capacités ; il développe, au quotidien, ce sentiment d’appartenance reconnaissant qu’il n’a pas atteint le sommet et s’engageant à faire quelque chose de plus pour l’épanouissement de sa communauté ; il prend part aux décisions et aux activités communautaires. Enfin, le sens d’appartenance nécessite de la créativité et de l'implication dans les affaires de la famille ; l'ouverture et le respect de nos différences.
Par ailleurs, le sentiment d’appartenance se manifeste à travers certaines attitudes concrètes. D’abord, on se préoccupe de ce que les autres vivent, on échange avec eux et on cherche à créer des liens d’amitié avec les autres membres de la famille. Ensuite, ce sentiment se manifeste à travers l'attention que nous portons les uns vis-à-vis des autres en portant en nous non plus seulement nos propres besoins mais ceux de la communauté. En effet, quand on est attentif les uns envers les autres, on s'inquiète, on prend les nouvelles on essaie de s'impliquer dans la vie de l'autre. Chaque jour on développe des astuces pour développer le sens d'appartenance. Lorsqu’on se sent chez soi, on est à l’aise ; on n’a pas peur de s’exprimer et on est prêt à porter le projet de la famille comme son propre projet (avoir à cœur la mission, la vie et le projet de la famille) ; on met en contribution ses propres compétences, ses habilitées, ses connaissances pour le bien commun ; on prend l’initiative ; on prend des responsabilités ; on est fier d’appartenir à sa famille et content d'être avec les autres membres de la famille ; on parle positivement de ma famille et on se rend disponible au service les uns des autres.
En somme, lorsqu’on développe un sentiment d’appartenance, on accroit une plus grande confiance et soi ; une grande estime de soi ; une participation de qualité est constatée ; on a un sens de responsabilité très poussé ; on ressent le besoin de porter le projet de la famille ; on a un grand intérêt pour la famille. Il est également constaté un dynamisme accru de fierté qui favorise une meilleure ambiance au sein de la communauté au point de célébrer, prier et fêter ensemble. On développe alors de l'empathie les uns à l’égard des autres ; on se sent solidaire des autres. Il en résulte une vision commune et un but commun ; plus d'ouverture à la nouveauté. Cependant, développer un sens d'appartenance ne veut pas dire perdre mon identité personnelle. Le sens d'appartenance implique une mort à quelque chose qui passe par un processus non pas automatique mais progressif maqué d'assiduité et de constance. L'essentiel c'est de ne jamais perdre de vue le besoin d'apprendre et de grandir dans le sens d’appartenance.
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