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En développant notre « sensus Xaverianus »

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La Direction Générale  vient de faire l'induction du 18e  Chapitre Général qui sera célébrer en République Démocratique du Congo l’année prochaine.  Ce choix de mon pays comme lieu de la célébration de cet événement qui rassemblera, pendant quelques semaines, tout le monde Xavérien dans ma ville, Bukavu,  m'honore comme citoyen et m'invite à aimer encore davantage ce beau pays, mais surtout à vivre pleinement ma vocation et à développer toujours davantage mon sens d’être Xavérien.

Le Congo est une terre qui a été tant aimée par les Missionnaires Xavériens. Et les confrères martyrs dont le sang versé a mouillé le sol congolais à Baraka et à Fizi ainsi que le cimetière de Panzi où reposent les corps des confrères usés par tant d'années de mission reste le plus grand signe d'amour pour le peuple et pour la vocation xavérienne.

« Aimer notre vocation xavérienne », c’est le thème choisi pour ce 18e Chapitre Général. En tant que formateur à cette étape charnière de la formation et en cette période de la restructuration de la formation en Afrique, ce thème m’invite à aimer le service qui m’est demandé par la Congrégation. Dans le rite  d'entrée au noviciat, les pré-novices, poussés par l’amour de Dieu, font la demande de faire « l'essai de votre genre de vie, d’être initiés à suivre le Christ jusqu'à la croix, à servir l'Église et tous les hommes, et être aidés à garder, à connaitre notre Règle et à observer la loi de la charité fraternelle » parce qu’ils savent que nous-mêmes avons et sommes animés par cet amour: Caritas Christi urget nos. Dans le même rite, le Supérieur confie les jeunes au Maître lui demandant de « les aimer et les guider sur les traces du disciple».

Il en découle qu’aimer sa vocation c'est aimer le Seigneur comme réponse à lui qui nous aimé le premier (1 Jn 4, 10; 19), qui nous a tant aimé (Jn 3, 16) et qui nous demande de l'aimer de tout notre cœur (Dt 6, 4-5 ; Mt 22, 37) et de le préférer par-dessus tout (Mt 10, 37). Aimer sa vocation c'est aimer son prochain (Mc 12, 31) car il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux que l’on aime (Jn 15, 13).

Aimer sa vocation veut aussi dire aimer les confrères, et aimer sa famille religieuse car sans elle je ne peux pas me dire que j’ai la vocation xavérienne ou que je suis un missionnaire xavérien. C’est un appel à commencer par purifier mes intentions par rapport à la Congrégation en commençant de l'aimer comme une Mère et me mettre au service de la Congrégation et non pas se servir d’elle pour mes propres intérêts.

Aimer sa vocation c'est aimer l'Eglise qui vérifie et confirme notre appel et nous confie une partie de sa mission. Cette Eglise qui nous demande de marcher ensemble dans le cadre de la synodalité. C'est seulement ceux qui s'aiment qui peuvent marcher ensemble, car ils participent à la même mission dans la communion. Les ennemies ne marchent pas ensemble car ils n'ont rien en commun à part l'aversion réciproque. Et s'ils acceptent de faire ensemble une partie du chemin, c’est une œuvre de l'Esprit Saint. Aimer sa vocation c'est aimer le monde où le Seigneur nous envoie prêcher la Bonne Nouvelle jusqu’à ce que notre Seigneur Jésus Christ soit connu et aimé de tous.

Enfin, aimer sa vocation xavérienne c’est s'aimer soi-même en vivant et en s'appropriant tous les moyens qui nous aident à nous épanouir dans notre choix de vie. En effet, on ne peut pas désirer une chose et négliger par la suite les moyens qui nous aident à l’avoir et la garder. Il est particulièrement intéressant qu'en parlant de conseils évangéliques dans la Lettre Testament, le verbe que St. Guido Maria Conforti emploie c'est aimer. Et il ne dit pas « aimez…»  comme si c'était une sorte d’injonction faite aux autres, mais il dit : « aimons la pauvreté, aimons la chasteté, qu’il nous soit cher l’obéissance… ».

Voilà pourquoi, au niveau personnel, il s’agit d’aimer ce choix et cet état de vie que j’ai fait, car cesser d’aimer et de vivre ma vocation xavérienne serait contribuer à la mort lente, mais certaine de la Congrégation, de mes frères membres de cette famille religieuse et du charisme hérité de son saint fondateur, Guido Maria Conforti.

En ce temps où la Congrégation continue à faire face au manque du personnel, mais en même temps où l’on voit germer un espoir nouveau (Cf. Is 43,19) à travers les vocations que le Seigneur continue à nous envoyer, je me sens appelé de tomber de nouveau amoureux de ma vocation xavérienne, de la vivre pleinement et par l’intercession de St. Guido Maria Conforti de développer toujours davantage, en moi et dans les jeunes qui me sont confiés dans mon ministère de formateur, le  ‘sensus xaverianus’.


By developing our “sensus Xaverianus”

The General Direction has just made the induction of the 18th General Chapter which will be celebrated in the Democratic Republic of Congo next year. This choice of my country as the place for the celebration of the event that will bring together, for a few weeks, the entire ‘Xaverian world’ in my city, Bukavu, honors me as a citizen and invites me to love this beautiful country even more. It’s also a call to fully live my vocation and to develop ever more my sense of being Xaverian.

The Democratic Republic of Congo is a land that was so loved by the Xaverian Missionaries. And the martyred confreres whose shed blood wetted the soil of this country in Baraka and Fizi, as well as the Panzi cemetery where the bodies of the confreres who were worn down by so many years of mission rest, remain the greatest sign of love for the people and for our Xaverian vocation.

“Loving our Xaverian vocation” is the theme that was chosen for this 18th General Chapter. As a formator at this pivotal stage of formation and in this very period of the restructuring of formation in the Xaverian circumscriptions of Africa, this theme invites me to love the service that is asked of me by the Congregation.

In the rite of entrance into the novitiate, the pre-novices, urged on by the love of God, ask to “to be trained in our way of life, to be initiated into following Christ till the cross, to serve the Church and all men and women, and to be helped to keep, to know our Rule and to observe the law of fraternal charity because they know that we ourselves have and are animated by the same love: Caritas Christi urget nos. In the same rite, the Superior entrusts the young people to the Novice Master asking him to “love them and guide them on the way of the discipleship”.

It flows from there that to love one's vocation is to love the Lord as a response to Him who loved us first (1 Jn 4, 10; 19), who loved us so much (Jn 3, 16) and who asks us to love Him with all our heart (Dt 6, 4-5; Mt 22, 37) and to prefer Him above all (Mt 10, 37). To love one's vocation is to love one's neighbor (Mk 12, 31) because there is no greater love than to lay down one's life for one’s friends (Jn 15, 13).

Loving one's vocation also means loving the confreres, and loving one’s religious family because without it I cannot tell myself that I have the Xaverian vocation or that I am a Xaverian missionary. It is a call to begin by purifying my intentions in relation to the Congregation by beginning to love it as a Mother and to put myself at the service of the Congregation and not to use it for my own interests.

To love one's vocation is to love the Church which verifies and confirms our call and entrusts us with a portion of its mission. This Church which asks us to walk together within the framework of synodality. It is only those who love each other who can walk together, because they participate in the same mission in communion. Enemies don't walk together because they have nothing in common except their mutual aversion. And if they agree to seek the way of peace together, it is all the work of the Holy Spirit. To love one's vocation is to love the world where the Lord sends us to preach the Good News until our Lord Jesus Christ is known and loved by all.

Finally, to love one's Xaverian vocation is to love oneself by living and making ours all the means that help us to be fullfiled in our choice of life. Indeed, we cannot desire a thing and then neglect the means that help us to have it and keep it. It is particularly interesting that when speaking of the evangelical counsels in the Letter Testament, the verb that St. Guido Maria Conforti uses is to love. And he does not say “love…” as if it were an injunction, an imperative, made to others, but he says: “let us love poverty, let us love chastity; let us cherish obedience…”

That is why on a personal level, it is a question of loving this choice and this state of life that I have made, because to stop loving and living my Xaverian vocation would mean contributing to the slow but certain death of the Congregation, of my brother members of this religious family and of the charism inherited from its holy founder, Guido Maria Conforti.

At this time when the Congregation continues to face the lack of personnel, but at the same time when we see new hope sprouting out (Cf. Is 43, 19) thanks the vocations that the Lord sends us, I feel called to fall again in love with my Xaverian vocation, to live it fully and through the intercession of St. Guido Maria Conforti to develop the 'sensus xaverianus’ in myself and in the young people entrusted to me in my ministry as formator.


Sviluppando il nostro “sensus Xaverianus”

La Direzione Generale ha appena dichiarato l’indizione del 18° Capitolo Generale che si celebrerà nella Repubblica Democratica del Congo il prossimo anno. La scelta del mio Paese come luogo per la celebrazione di questo evento che riunirà, per alcune settimane, tutto l’ambito saveriano nella mia città, Bukavu, mi onora come cittadino e mi invita ad amare ancora di più questo bel Paese, ma soprattutto a vivere pienamente la mia vocazione e sviluppare sempre più il mio “senso di essere saveriano” (mon sens d’être Xavérien).

Il Congo è una terra tanto amata dai Missionari Saveriani. E i confratelli martiri il cui sangue versato ha innaffiato il suolo congolese a Baraka e Fizi, così come il cimitero di Panzi dove riposano i corpi dei confratelli logorati da tanti anni di missione, restano il più grande segno di amore per il popolo e per la vocazione saveriana.

Amare la nostra vocazione saveriana” è il tema scelto per questo 18° Capitolo Generale. Come formatore in questa tappa fondamentale dell’iter formativo (Noviziato) e in questo periodo di ristrutturazione della formazione in Africa, questo tema mi invita ad amare il servizio che mi è chiesto dalla Congregazione. Nel rito di ingresso al noviziato, i prenovizi, mossi dall'amore di Dio, chiedono di “far esperienza della vostra vita comunitaria: conoscendo le vostre Costituzioni; seguendo Cristo casto, povero ed obbediente fino alla croce; imparando a servire la Chiesa e tutta l’umanità, e a essere aiutati ad osservare la legge della carità fraterna” perché sanno che noi stessi abbiamo e siamo animati da questo amore: Caritas Christi urget nos. Nello stesso rito, il Superiore affida i giovani al Maestro chiedendogli di “amarli e guidarli sulle orme del discepolo”.

Ne consegue che amare la propria vocazione è amare il Signore come risposta a colui che per primo ci ha amato (1Gv 4,10; 19), che ci ha tanto amato (Gv 3,16), che ci chiede di amarlo con tutto il nostro cuore (Dt 6, 4-5; Mt 22, 37) e di preferire Lui sopra ogni cosa (Mt 10, 37). Amare la propria vocazione è amare il prossimo (Mc 12,31) perché non c'è amore più grande che dare la vita per coloro che si ama (Gv 15,13).

Amare la propria vocazione significa anche amare i confratelli, e amare la propria Famiglia religiosa perché senza di essa non posso dire a me stesso di avere la vocazione saveriana né di essere missionario saveriano. È una chiamata a cominciare a purificare le mie intenzioni nei confronti della Congregazione, iniziando ad amarla come Madre e a mettermi al servizio della Congregazione piuttosto che usarla per i miei interessi.

Amare la propria vocazione è amare la Chiesa che verifica e conferma la nostra chiamata e ci affida parte della sua missione. Questa Chiesa ci chiede di camminare insieme nel senso della sinodalità. Solo coloro che si amano possono camminare insieme, perché partecipano alla stessa missione nella comunione. I nemici non camminano insieme perché non hanno nulla in comune se non l'antipatia reciproca. E se acconsentono a fare parte del cammino insieme, è opera dello Spirito Santo. Amare la propria vocazione è amare il mondo dove il Signore ci manda a predicare la Buona Novella affinché nostro Signore Gesù Cristo sia conosciuto e amato da tutti.

Infine, amare la propria vocazione saveriana è amare sé stessi vivendo e appropriandosi di tutti i mezzi che ci aiutano a ‘fiorire’ (à nous épanouir) nella nostra scelta di vita. Non si può infatti desiderare una cosa e poi trascurare i mezzi che ci aiutano ad averla e a mantenerla. È particolarmente interessante osservare che quando san Guido Maria Conforti parla dei consigli evangelici nella Lettera Testamento, il verbo che usa è amare. E non dice "amate..." come se fosse una specie di ingiunzione fatta agli altri, ma dice: "amiamo la povertà, amiamo la castità, ci sia cara l'obbedienza...".

Per questo, a livello personale, si tratta di amare questa scelta che ho compiuto e questo stato di vita nel quale mi trovo, perché smettere di amare e di vivere la mia vocazione saveriana sarebbe contribuire alla morte lenta ma certa della Congregazione, dei miei fratelli che sono membri di questa Famiglia religiosa e del carisma ereditato dal suo santo fondatore, Guido Maria Conforti.

In questo tempo in cui la Congregazione continua a far fronte alla carenza di personale, ma nello stesso tempo in cui vediamo germogliare nuova speranza (cfr. Is 43,19), attraverso le vocazioni che il Signore continua a inviarci, mi sento chiamato a innamorarmi nuovamente della mia vocazione saveriana, per viverla pienamente e, per intercessione di S. Guido Maria Conforti, per sviluppare sempre più, in me e nei giovani a me affidati nel mio ministero di formatore, il 'sensus xaverianus”.


Desarrollando "el sentido de ser javeriano"

La Dirección General acaba de declarar la convocatoria del XVIII Capítulo General que se celebrará en la República Democrática del Congo el próximo año. La elección de mi país como lugar de celebración de este acontecimiento, que reunirá, durante unas semanas, a todo el ámbito javeriano en mi ciudad, Bukavu, me honra como ciudadano y me invita a amar aún más este hermoso país, pero sobre todo a vivir plenamente mi vocación y a desarrollar cada vez más mi “sentido de ser javeriano” (mon sens d'être Xavérien).

El Congo es una tierra muy querida por los Misioneros Javerianos. Y los hermanos mártires cuya sangre derramada regó el suelo congoleño en Baraka y Fizi, así como el cementerio de Panzi donde descansan los cuerpos de los hermanos desgastados por tantos años de trabajo misionero, siguen siendo el mayor signo de amor al pueblo y a la vocación javeriana.

Amar nuestra vocación javeriana” es el tema elegido para este XVIII Capítulo General. Como formador en una etapa fundamental del itinerario formativo (Noviciado) y en el actual período de reestructuración de la formación en África, este tema me invita a amar el servicio que me pide la Congregación. En el rito de entrada al noviciado, los prenovicios, movidos por el amor de Dios, piden “experimentar vuestra vida comunitaria: conociendo vuestras Constituciones; siguiendo a Cristo casto, pobre y obediente hasta la cruz; aprendiendo a servir a la Iglesia y a toda la humanidad, y a ser ayudados a observar la ley de la caridad fraterna”, porque saben que nosotros mismos tenemos y estamos animados por este amor: Caritas Christi urget nos. En el mismo rito, el Superior confía los jóvenes al Maestro, pidiéndole que “los ame y los conduzca tras las huellas del discípulo”.

De ello se desprende que amar la vocación es amar al Señor como respuesta a Aquel que nos amó primero (1Jn 4,10; 19), que nos amó tanto (Jn 3,16), que nos pide que le amemos con todo el corazón (Dt 6,4-5; Mt 22,37) y que Le prefiramos sobre todas las cosas (Mt 10,37). Amar la propia vocación es amar al prójimo (Mc 12,31) porque no hay amor más grande que dar la vida por los que se ama (Jn 15,13).

Amar la propia vocación es también amar a los hermanos y a la Familia religiosa porque sin ella no puedo decirme a mí mismo que tengo la vocación javeriana o que soy un misionero javeriano. Amar la propia vocación, es una llamada a empezar a purificar mis intenciones hacia la Congregación, empezando a amarla como Madre y a ponerme a su servicio en lugar de utilizarla para mis propios intereses.

Amar la propia vocación es amar a la Iglesia que verifica y confirma nuestra llamada y nos confía parte de su misión. Esta Iglesia nos pide que caminemos juntos en el sentido de la sinodalidad. Sólo los que se aman pueden caminar juntos, porque participan en la misma misión en comunión. Los enemigos no caminan juntos porque no tienen nada en común sino la antipatía mutua. Y si aceptan hacer parte del viaje juntos, es obra del Espíritu Santo. Amar la propia vocación es amar el mundo donde el Señor nos envía a predicar la Buena Noticia para que nuestro Señor Jesucristo sea por todos conocido y amado.

Finalmente, amar la propia vocación javeriana es amarse a sí mismo viviendo y apropiándose de todos los medios que nos ayudan a ‘florecer’ (à nous épanouir) en nuestra elección de vida. En efecto, no se puede desear una cosa y luego descuidar los medios que nos ayudan a obtenerla y a mantenerla. Es particularmente interesante observar que cuando San Guido María Conforti habla de los consejos evangélicos en la Carta Testamento, el verbo que utiliza es amar. Y no dice “amen...” como si se tratara de una especie de mandato hecho a los demás, sino que dice: “amemos la pobreza, amemos la castidad, amemos la obediencia...”.

Por ello, a nivel personal, se trata de amar esta opción que he hecho y este estado de vida en el que me encuentro, porque dejar de amar y vivir mi vocación javeriana sería contribuir a la muerte lenta pero segura de la Congregación, de mis hermanos miembros de esta Familia religiosa y del carisma heredado de su santo fundador, Guido María Conforti.

En este momento en el que la Congregación sigue teniendo escasez de personal, pero en el que al mismo tiempo vemos brotar nuevas esperanzas (cfr. Is 43,19), a través de las vocaciones que el Señor nos sigue enviando, me siento llamado a enamorarme de nuevo de mi vocación javeriana, para vivirla plenamente y, por intercesión de San Guido María Conforti, para desarrollar cada vez más, en mí y en los jóvenes que me han sido confiados en mi ministerio de formación, el 'sensus xaverianus' (sentido de ser javeriano...).

Valentin Shukuru sx
04 Novembre 2022
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