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Sans savoir que la communauté n’est pas une organisation, mais une vocation

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Depuis le commencement du troisième millénaire, la Vie Consacrée se trouve aussi sous la pression d’une humanité inquiète, sans doute une humanité aux multiples attentes et possibilités, mais parfois exposée à tant de risques. Nous pouvons dire que la Vie Consacrée traverse un moment de pauvreté et d’égarement, malgré la quantité de documents produits au cours de ces dernières années. Il y a lieu de se demander encore le vrai sens de la vocation religieuse, sa mission dans le monde et dans l’Eglise. A bien voir les réalités tout autour de nous, il y en a qui s’engagent sans savoir que la communauté n’est pas une organisation, mais une vocation.

Pèlerins de l’espérance dans la communauté et en communauté

Face à cette situation que nous pouvons qualifier de transition que nous traversons et que nous ne savons pas quand est-ce qu’elle terminera, faisant un regard autour de nous-mêmes et sur nous-mêmes, nous avons besoin de nous redire que la communauté n’est pas une organisation, mais une vocation. Nous avons une mission et devons vivre de cette mission. Nous devons sortir de la routine, laisser loin derrière nous « l’époque des passions tristes », et mettre au centre de nos préoccupations une communauté qui pense, programme et assume les engagements de la mission dans un monde qui change. Tout est à jouer au niveau de la communauté et de la vie fraternelle au sein de la même. La vie communautaire doit faire partie de notre réponse vocationnelle. Malheureusement, la communauté se présente parfois comme un ensemble de membres isolés, qui se retrouvent souvent obligés à vivre une discipline et une règle qu’ils n’assument pas avec joie. La communauté doit être un corps qui vit en permanente osmose de l’Esprit. La communauté n’est pas une organisation humanitaire, et moins encore une organisation commerciale à la recherche d’un quelconque intérêt, elle est une vocation à vivre ensemble à la suite du Christ, selon le charisme propre.

Il y a encore un grand sentiment de malaise caractérisé par beaucoup de formalisme dans la routine quotidienne, au profit de l’individualisme dans la pensée, la programmation et la réalisation des engagements et intérêts propres, avec un champ de plus en plus restreint pour les choses à vivre ensemble et une marge toujours plus large pour les choses personnelles. Un ami me faisait voir qu’aujourd’hui on a baissé le ton, et de beaucoup, en ce qui passait dans le passé sous le titre du contrôle du Supérieur comme porteur et chef d’orchestre de l’institution, au nom du plus grand respect de la particularité et de la responsabilité de chaque personne. Mais cela, la plupart du temps, n’a conduit qu’à une accentuation de la roue narcissique autour de soi et ainsi, avec le souci dominant de sa propre réalisation. On finit par rester seuls, isolés, exprimant souvent des attitudes d’indifférence mutuelle en une sorte d’assemblage anonyme. Les experts diront que la racine profonde de beaucoup de difficultés dans les relations communautaires et dans le repli narcissique autour de soi réside dans les blessures personnelles subies dans sa propre histoire archaïque : humiliations, rejets, mise à l’écart, moqueries, châtiments violents... Il est donc important de porter une attention particulière à son propre histoire en relation avec les problèmes que l’on vit actuellement dans la relation avec les autres. Il ne faut donc pas avoir peur d’affirmer que la communauté et la vie de la communauté fraternelle est aujourd’hui « la cendrillon » de la Vie religieuse. Problématique à l’interne, peu significative quand ce n’est pas un contre témoignage vers l’extérieur. Les chantiers de renouveau ont été suspendus, parce que la Vie Consacrée est devenue une petite Babel dans laquelle le langage commun s’est confondu et on ne se comprend plus. Mais il est certainement important de se demander, en entrant dans la vie consacrée de son Institut, quelle a été la manière de comprendre la vie communautaire : Est-ce un ajout à tout le reste ou une dimension porteuse de sa réponse vocationnelle ?

A ne pas oublier

Nos communautés blessées dans les relations fraternelles font sans doute partie de grands obstacles pour l’animation et la pastorale vocationnelle. Parfois c’est aussi parce que c’est une fois qu’on est à l’intérieur de la communauté et dans la vie des ministères que les vrais problèmes surgissent. Les formations théoriques nous en avons en quantité suffisante, mais nous ne devons pas aménager nos énergies s’agissant d’une bonne pratique et conviction intérieure sur la vie fraternelle.

Nous devons constamment soigner :

  • Les moments et les modalités d’échanges et partages d’expériences et histoires de nos vies ; dans un climat informelle et d’amitié ;
  • Les relations et les présences en communauté, surtout là où il y a variété d’âges et d’époques de formation ;
  • La conscience profonde du point de vue de la foi, des relations avec l’extérieur et les dynamiques qui en découlent ;
  • La vie fraternelle et faire de celle-ci une vraie école de communion ;
  • Le gout de ce que nous faisons et que nos actions soient motivées par le plaisir plutôt que par le devoir. 

En vue de la croissance et pour aller plus loin

Pèlerins de l’espérance, nous sommes toujours en chemin. Si nous voulons grandir et continuer joyeusement le chemin nous devons nous inscrire dans la logique de la gratitude et de la gratuité. Il s’agit là du chemin eucharistique. A la table Eucharistique, nous apprenons principalement la pratique du partage et de l’accueil, de la réconciliation et du pardon. Si nos parcours communautaires ont parfois été des via crucis, en contemplant la communauté eucharistique autour de Jésus, nous pouvons les transformer en via lucis.

Sans opposer la personne à la communauté, nous avons tout simplement à jeter un regard sur la personne et sur la communauté en entrant dans un style de vie eucharistique et entreprendre une existence marquée par la gratitude et la gratuité.  Au sein de la communauté nous devons activer un processus inspiré du Christ lui-même et faire de notre fraternité une via lucis, un point lumineux de communion. Si de par notre pauvreté et fragilité personnelle tout peut sembler une via crucis, n’oublions pas de mettre en jeux la charité et la miséricorde du Bon Samaritain. Faisons attention à ne pas obliger la communauté à suivre nos propres critères et manières de faire ; faisons attention à ne pas toujours rechercher la reconnaissance, mais considérons-nous parfois comme des personnes quelconques ; gardons-nous du risque à vouloir toujours être aimés, du risque à rester dans l’isolement ainsi que de la peur de l’avenir.

Et enfin de compte, n’oublions pas la force de la réconciliation. Il s’agit ici de l’art de savoir recommencer toujours et chaque jour. Si aimer peut être dangereux parce que cela nous rend vulnérables, les blessures de l’amour ne se soignent que par la réconciliation. Elle est d’une grande force qu’elle nous aide à accepter que la communauté n’est pas une organisation, mais plutôt une vocation.

Il n’y a point de doute que la fidélité et la persévérance nous aident à dépasser avec créativité et sagesse certaines difficultés. En entrant dans la célébration de l’année jubilaire, nous pouvons encore approfondir les intuitions et les invitations du document « La vie fraternelle en communauté » (CIVCSVA, La vie fraternelle en communauté, (1994), 2, 10-20). La Vie Consacrée exige de chacun de nous une formation permanente et continue.

Yaoundé, le 03 août 2024


Senza sapere che la comunità non è un’organizzazione ma una vocazione

Dall’inizio del terzo millennio, la Vita Consacrata si trova sotto la pressione di un’umanità inquieta, un’umanità con molte aspettative e possibilità, ma a volte esposta a molti rischi. Possiamo dire che la Vita Consacrata sta attraversando un momento di povertà e smarrimento, nonostante la quantità di documenti prodotti negli ultimi anni. È ancora necessario chiedersi il vero senso della vocazione religiosa, la sua missione nel mondo e nella Chiesa. Osservando le realtà intorno a noi, ci sono coloro che si impegnano senza sapere che la comunità non è un’organizzazione, ma una vocazione. 

Pellegrini della speranza nella comunità e in comunità

Di fronte a questa situazione di transizione che stiamo attraversando e di cui non conosciamo la fine, guardando intorno a noi e dentro di noi, dobbiamo ricordare che la comunità non è un’organizzazione, ma una vocazione. Abbiamo una missione e dobbiamo vivere di essa. Dobbiamo uscire dalla routine, lasciandoci alle spalle “l’epoca delle passioni tristi” e mettere al centro delle nostre preoccupazioni una comunità che pensa, programma e assume gli impegni della missione in un mondo che cambia. Tutto si gioca a livello della comunità e della vita fraterna al suo interno. La vita comunitaria deve far parte della nostra risposta vocazionale. Purtroppo, la comunità a volte si presenta come un insieme di membri isolati, spesso obbligati a vivere una disciplina e una regola che non assumono con gioia. La comunità deve essere un corpo che vive in permanente osmosi con lo Spirito. La comunità non è un’organizzazione umanitaria, tanto meno un’organizzazione commerciale alla ricerca di qualche interesse, è una vocazione a vivere insieme seguendo Cristo secondo il proprio carisma.

C’è ancora un grande senso di disagio caratterizzato da molto formalismo nella routine quotidiana a favore dell’individualismo nel pensiero, nella programmazione e nella realizzazione degli impegni e degli interessi propri, con uno spazio sempre più ristretto per le cose da vivere insieme e un margine sempre più ampio per le cose personali. Un amico mi faceva notare che oggi si è abbassato di molto il tono di ciò che nel passato passava sotto il titolo del controllo del Superiore come portatore e direttore d’orchestra dell’istituzione, nel nome del maggiore rispetto della particolarità e della responsabilità di ciascuna persona. Ma questo, la maggior parte delle volte, non ha portato che a un’accentuazione della ruota narcisistica intorno a sé e quindi con la preoccupazione dominante della propria realizzazione. Si finisce per rimanere soli, isolati, esprimendo spesso atteggiamenti di indifferenza reciproca in una sorta di assemblaggio anonimo. Gli esperti diranno che la radice profonda di molte difficoltà nelle relazioni comunitarie e nel ripiegamento narcisistico su se stessi risiede nelle ferite personali subite nella propria storia arcaica: umiliazioni, rifiuti, emarginazioni, derisioni, punizioni violente… È quindi importante prestare particolare attenzione alla propria storia in relazione ai problemi che si vivono attualmente nella relazione con gli altri. Non bisogna quindi avere paura di affermare che la comunità e la vita della comunità fraterna è oggi la “Cenerentola” della Vita religiosa. Problematiche interne poco significative quando non sono una contro-testimonianza verso l’esterno. I cantieri di rinnovamento sono stati sospesi perché la Vita Consacrata è diventata una piccola Babele nella quale il linguaggio comune si è confuso e non ci si capisce più. Ma è sicuramente importante chiedersi, entrando nella vita consacrata del proprio Istituto, quale sia stato il modo di comprendere la vita comunitaria: è un’aggiunta a tutto il resto o una dimensione portante della propria risposta vocazionale?

Da non dimenticare

Le nostre comunità ferite nelle relazioni fraterne sono senza dubbio parte dei grandi ostacoli per l’animazione e la pastorale vocazionale. A volte è anche perché è una volta che si è all’interno della comunità e nella vita dei ministeri che i veri problemi emergono. Abbiamo una quantità sufficiente di formazioni teoriche, ma non dobbiamo risparmiare le nostre energie per una buona pratica e una convinzione interiore sulla vita fraterna. Dobbiamo costantemente curare: 

  • I momenti e le modalità di scambi e condivisioni di esperienze e storie delle nostre vite, in un clima informale e di amicizia;
  • Le relazioni e le presenze in comunità, soprattutto dove c’è varietà di età ed epoche di formazione;
  • La coscienza profonda, dal punto di vista della fede, delle relazioni con l’esterno e delle dinamiche che ne derivano;
  • La vita fraterna e farne una vera scuola di comunione;
  • Il gusto di ciò che facciamo e che le nostre azioni siano motivate dal piacere piuttosto che dal dovere.

In vista della crescita e per andare oltre

Pellegrini della speranza, siamo sempre in cammino. Se vogliamo crescere e continuare gioiosamente il cammino, dobbiamo iscriverci nella logica della gratitudine e della gratuità. Questo è il cammino eucaristico. Alla tavola Eucaristica impariamo principalmente la pratica della condivisione e dell’accoglienza, della riconciliazione e del perdono. Se i nostri percorsi comunitari sono stati a volte delle via crucis, contemplando la comunità eucaristica intorno a Gesù possiamo trasformarli in via lucis.

Senza opporre la persona alla comunità, dobbiamo semplicemente guardare alla persona e alla comunità entrando in uno stile di vita eucaristico e intraprendere un’esistenza segnata dalla gratitudine e dalla gratuità. All’interno della comunità dobbiamo attivare un processo ispirato dallo stesso Cristo e fare della nostra fraternità una via lucis, un punto luminoso di comunione. Se, per la nostra povertà e fragilità personale, tutto può sembrare una via crucis, non dimentichiamo di mettere in gioco la carità e la misericordia del Buon Samaritano. Facciamo attenzione a non obbligare la comunità a seguire i nostri criteri e modi di fare; facciamo attenzione a non cercare sempre il riconoscimento ma consideriamoci a volte come persone qualsiasi; guardiamoci dal rischio di voler essere sempre amati, dal rischio di rimanere nell’isolamento e dalla paura del futuro.

E infine, non dimentichiamo la forza della riconciliazione. Si tratta dell’arte di saper ricominciare sempre e ogni giorno. Se amare può essere pericoloso perché ci rende vulnerabili, le ferite dell’amore si curano solo con la riconciliazione. Essa è di grande forza, ci aiuta ad accettare che la comunità non è un’organizzazione ma piuttosto una vocazione.

Non c’è dubbio che la fedeltà e la perseveranza ci aiutino a superare con creatività e saggezza alcune difficoltà. Entrando nella celebrazione dell’anno giubilare, possiamo ancora approfondire le intuizioni e le invitazioni del documento “La vita fraterna in comunità” (CIVCSVA La vita fraterna in comunità (1994) 2 10-20). La Vita Consacrata esige da ciascuno di noi una formazione permanente e continua.

Yaoundé, 3 agosto 2024


Sin saber que la comunidad no es una organización sino una vocación

Desde el comienzo del tercer milenio, la Vida Consagrada se encuentra también bajo la presión de una humanidad inquieta, sin duda una humanidad con múltiples expectativas y posibilidades, pero a veces expuesta a muchos riesgos. Podemos decir que la Vida Consagrada atraviesa un momento de pobreza y extravío a pesar de la cantidad de documentos producidos en los últimos años. Cabe preguntarse de nuevo el verdadero sentido de la vocación religiosa, su misión en el mundo y en la Iglesia. Observando las realidades a nuestro alrededor, hay quienes se comprometen sin saber que la comunidad no es una organización sino una vocación.

Peregrinos de la esperanza en la comunidad y en comunidad

Frente a esta situación de transición que atravesamos y cuya duración desconocemos, observando a nuestro alrededor y a nosotros mismos, necesitamos recordar que la comunidad no es una organización sino una vocación. Tenemos una misión y debemos vivir de esa misión. Debemos salir de la rutina, dejar atrás “la época de las pasiones tristes” y poner en el centro de nuestras preocupaciones una comunidad que piense, programe y asuma los compromisos de la misión en un mundo que cambia. Todo se juega a nivel de la comunidad y de la vida fraterna en su interior. La vida comunitaria debe formar parte de nuestra respuesta vocacional. Desafortunadamente, a veces la comunidad se presenta como un conjunto de miembros aislados que se ven a menudo obligados a vivir una disciplina y una regla que no asumen con alegría. La comunidad debe ser un cuerpo que vive en permanente ósmosis con el Espíritu. La comunidad no es una organización humanitaria y mucho menos una organización comercial en busca de algún interés; es una vocación a vivir juntos siguiendo a Cristo según el carisma propio.

Todavía hay un gran sentimiento de malestar caracterizado por mucho formalismo en la rutina diaria, en favor del individualismo en el pensamiento, la programación y la realización de compromisos e intereses propios, con un campo cada vez más reducido para las cosas a vivir juntos y un margen siempre más amplio para las cosas personales. Un amigo me señalaba que hoy se ha reducido mucho el tono de lo que en el pasado se llamaba el control del Superior como portador y director de orquesta de la institución, en nombre del mayor respeto a la particularidad y responsabilidad de cada persona. Pero esto, la mayoría de las veces, solo ha llevado a una acentuación de la rueda narcisista en torno a uno mismo y, por lo tanto, con la preocupación dominante de la propia realización. Se termina por quedarse solo, aislado, expresando a menudo actitudes de indiferencia mutua en una especie de ensamblaje anónimo. Los expertos dirán que la raíz profunda de muchas dificultades en las relaciones comunitarias y en el repliegue narcisista en uno mismo reside en las heridas personales sufridas en la propia historia arcaica: humillaciones, rechazos, marginaciones, burlas, castigos violentos… Es, por lo tanto, importante prestar una atención particular a la propia historia en relación con los problemas que se viven actualmente en la relación con los demás. No debemos tener miedo de afirmar que la comunidad y la vida de la comunidad fraterna es hoy la “Cenicienta” de la Vida Religiosa. Problemática internamente y poco significativa cuando no es un contratestimonio hacia el exterior. Los proyectos de renovación han sido suspendidos porque la Vida Consagrada se ha convertido en una pequeña Babel en la que el lenguaje común se ha confundido y ya no nos entendemos. Pero es ciertamente importante preguntarse, al ingresar en la vida consagrada de su Instituto, cuál fue la manera de comprender la vida comunitaria: ¿Es un añadido a todo lo demás o una dimensión portadora de su respuesta vocacional?

No olvidar 

Nuestras comunidades heridas en las relaciones fraternales son sin duda parte de los grandes obstáculos para la animación y la pastoral vocacional. A veces también es porque una vez que se está dentro de la comunidad y en la vida de los ministerios, surgen los verdaderos problemas. Tenemos suficientes formaciones teóricas, pero no debemos escatimar energías en una buena práctica y convicción interior sobre la vida fraterna. Debemos cuidar constantemente:

  • Los momentos y modalidades de intercambios y comparticiones de experiencias e historias de nuestras vidas, en un clima informal y de amistad;
  • Las relaciones y las presencias en comunidad, especialmente donde hay variedad de edades y épocas de formación;
  • La conciencia profunda, desde el punto de vista de la fe, de las relaciones con el exterior y las dinámicas que de ellas derivan;
  • La vida fraterna y hacer de ella una verdadera escuela de comunión;
  • El gusto por lo que hacemos y que nuestras acciones sean motivadas por el placer más que por el deber.

En vista del crecimiento y para ir más allá

Peregrinos de la esperanza, siempre estamos en camino. Si queremos crecer y continuar alegremente el camino, debemos inscribirnos en la lógica de la gratitud y la gratuidad. Se trata del camino eucarístico. En la mesa Eucarística aprendemos principalmente la práctica del compartir y la acogida, de la reconciliación y el perdón. Si nuestros recorridos comunitarios a veces han sido via crucis, contemplando la comunidad eucarística en torno a Jesús, podemos transformarlos en via lucis.

Sin oponer a la persona con la comunidad, simplemente debemos mirar a la persona y a la comunidad entrando en un estilo de vida eucarístico y emprender una existencia marcada por la gratitud y la gratuidad. Dentro de la comunidad debemos activar un proceso inspirado en el mismo Cristo y hacer de nuestra fraternidad una via lucis, un punto luminoso de comunión. Si por nuestra pobreza y fragilidad personal todo puede parecer una via crucis, no olvidemos poner en juego la caridad y la misericordia del Buen Samaritano. Tengamos cuidado de no obligar a la comunidad a seguir nuestros propios criterios y maneras de hacer; tengamos cuidado de no buscar siempre el reconocimiento, sino considerarnos a veces como personas comunes; guardémonos del riesgo de querer ser siempre amados, del riesgo de permanecer en el aislamiento y del miedo al futuro.

Y, finalmente, no olvidemos la fuerza de la reconciliación. Se trata aquí del arte de saber recomenzar siempre y cada día. Si amar puede ser peligroso porque nos hace vulnerables, las heridas del amor solo se curan con la reconciliación. Tiene una gran fuerza que nos ayuda a aceptar que la comunidad no es una organización sino más bien una vocación.

No hay duda de que la fidelidad y la perseverancia nos ayudan a superar con creatividad y sabiduría algunas dificultades. Al ingresar en la celebración del año jubilar, podemos profundizar aún más las intuiciones y las invitaciones del documento “La vida fraterna en comunidad” (CIVCSVA La vida fraterna en comunidad (1994) 2 10-20). La Vida Consagrada exige de cada uno de nosotros una formación permanente y continua.

Yaundé, 3 de agosto de 2024

Aware That the Community is not an Organization but rather a Vocation 

Since the beginning of the third millennium, Consecrated Life has been under the pressure of a restless humanity, a humanity with many expectations and possibilities, but sometimes exposed to many risks. We can say that Consecrated Life is going through a time of poverty and confusion, despite the number of documents produced in recent years. It is still necessary to question the true meaning of religious vocation, its mission in the world and in the Church. Observing the realities around us, there are those who commit themselves without knowing that the community is not an organization, but a vocation.

Pilgrims of hope in the community and with the community

Faced with this transitional situation we are going through, the end of which we do not know, looking around us and within ourselves, we must remember that the community is not an organization, but a vocation.

We have a mission and we must live by it. We need to break out of routine, leaving behind the “age of sad passions” and focus our concerns on a community that thinks, plans, and takes on the commitments of the mission in a changing world. Everything is played out at the level of the community and the fraternal life within it. Community life must be part of our vocational response.

Unfortunately, the community sometimes appears as a group of isolated members, often forced to live a discipline and a rule they do not embrace with joy. The community must be a body that lives in permanent osmosis with the Spirit.

The community is not a humanitarian organization, much less a commercial organization in search of some interest; it is a vocation to live together following Christ according to one’s charism.

There is still a great sense of discomfort characterized by a lot of formalism in the daily routine in favor of individualism in thinking, planning, and carrying out one’s own commitments and interests, with increasingly limited space for things to be lived together and a wider margin for personal things.

A friend pointed out to me that today the tone of what in the past was under the title of the control of the Superior as the bearer and conductor of the institution has greatly diminished, in the name of greater respect for the particularity and responsibility of each person. But this, most of the time, has only led to an accentuation of the narcissistic wheel around oneself and thus with the dominant concern for one’s own fulfillment. One ends up being alone, isolated, often expressing attitudes of mutual indifference in a sort of anonymous assembly. Experts will say that the deep root of many difficulties in community relationships and in the narcissistic retreat into oneself lies in the personal wounds suffered in one’s archaic history: humiliations, rejections, marginalizations, derisions, violent punishments…

It is therefore important to pay particular attention to one’s own history in relation to the problems currently experienced in relationships with others. Thus, we should not be afraid to affirm that the community and the life of the fraternal community is today the “Cinderella” of Religious Life. Internal issues that are insignificant when they are not a counter-testimony to the outside.

Renewal projects have been suspended because Consecrated Life has become a little Babel in which the common language has become confused and we no longer understand each other. But it is certainly important to ask, when entering the consecrated life of one’s Institute, what the understanding of community life was: is it an addition to everything else or a fundamental dimension of one’s vocational response?

Not to be forgotten

Our communities wounded in fraternal relationships are undoubtedly part of the major obstacles to vocational animation and pastoral care. Sometimes it is also because it is only once inside the community and within the life of ministries that the real problems emerge. We have a sufficient amount of theoretical training, but we must not spare our energies for good practice and an inner conviction about fraternal life. We must constantly care for:

  • The moments and ways of exchanging and sharing experiences and stories of our lives, in an informal and friendly atmosphere;

  • The relationships and presence in the community, especially where there is a variety of ages and periods of formation;

  • A deep awareness, from the perspective of faith, of relationships with the outside world and the resulting dynamics;

  • Fraternal life and making it a true school of communion;

  • The enjoyment of what we do, ensuring that our actions are motivated by pleasure rather than duty.

In view of growth to go beyond

Pilgrims of hope, we are always on the journey. If we want to grow and continue joyfully on this path, we must embrace the logic of gratitude and gratuity. This is the Eucharistic way. At the Eucharistic table, we primarily learn the practice of sharing and hospitality, reconciliation and forgiveness. If our community paths have sometimes been ways of the cross, by contemplating the Eucharistic community around Jesus, we can transform them into ways of light.

Without opposing the individual to the community, we must simply look at both the individual and the community by adopting a Eucharistic way of life and embarking on an existence marked by gratitude and gratuity. Within the community, we must initiate a process inspired by Christ himself and make our fraternity a way of light, a bright point of communion. If, due to our poverty and personal fragility, everything may seem like a way of the cross, let us not forget to employ the charity and mercy of the Good Samaritan.

We should be careful not to force the community to follow our criteria and ways of doing things; we should be careful not to always seek recognition but sometimes consider ourselves as ordinary people; we should beware of the risk of always wanting to be loved, the risk of remaining in isolation, and the fear of the future.

And finally, let us not forget the power of reconciliation. It is the art of always being able to start anew each day. While loving can be dangerous because it makes us vulnerable, the wounds of love are healed only through reconciliation. It is a great strength, helping us to accept that the community is not an organization but rather a vocation.

There is no doubt that fidelity and perseverance help us overcome some difficulties with creativity and wisdom. As we enter the celebration of the jubilee year, we can still deepen the insights and invitations of the document “Fraternal Life in Community” (CIVCSVA Fraternal Life in Community (1994) 2 10-20). Consecrated Life demands from each of us a permanent and continuous formation.

Yaoundé, August 3rd, 2024

Gilbert Mbula sx
07 August 2024
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