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Des nouvelles de notre mission au Tchad

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Interview avec le Père Adriano Cunha Lima, missionnaire Xavérien au Tchad, mission Gounou Gaya.


Lorsque la pandémie a éclaté l'an dernier, comment le gouvernement et le peuple tchadien ont-ils réagi ?

Selon moi, les autorités Tchadiennes ont pris des mesures à temps et ont évité que la pandémie fasse ravage dans notre pays. Nous avons eu le premier cas confirmé le 19 mars 2020, c’était un passager d’origine marocaine qui venait de Douala, au Cameroun. Dix jours avant cela, le gouvernement exigeait déjà le test PCR-Covid et la quarantaine pour tous ceux qui arrivaient au pays. Le lendemain du premier cas, nous avons reçu un décret qui fermait les écoles, les bars, les restaurants et les lieux de culte. Ce décret a été suivi d’une lettre de la Conférence Episcopale qui demandait aux chrétiens le respect absolu des mesures exigées par le Gouvernement. Le premier cas d’un tchadien contaminé par la maladie a été enregistré le 30 mars, lui aussi venant du Cameroun et seulement le 06 avril nous avons pu compter le premier cas de contamination locale. Le 25 avril, le président Deby avait déclaré le pays en État d’urgence sanitaire et 3 jours après, nous avons, regrettablement, reçu l’annonce des deux premiers décès à cause de la Covid dans le pays. Déjà à ce moment le port de masque était obligatoire en tous les lieux publics, plusieurs villes devraient respecter un couvre-feu de 19h à 6h, les voitures ne pouvaient contenir que 4 personnes et le transport public était interdit. Le 8 mai, les portes de la capitale, N’Djamena, étaient fermées, les sorties et les entrées défendues. Le 17 mai, nous avons atteint la marque de 500 contaminés, 53 décès et 10 provinces sur 23 touchées, même si la grande majorité des cas était enregistrée à la capitale. Déjà à la fin du mois de juin on a pu rouvrir les lieux de culte, et certaines mesures ont été allégées.

On peut déjà remarquer que la pandémie ne nous a pas épargnés, mais nous n’avons pas été touchés comme d’autres pays. Cela a fait qu’au début la population a eu peur, on ne parlait que de ça, mais très peu de temps après les doutes s’instauraient dans les cœurs de gens, et souvent on entendait dire que possiblement on « inventait » des cas pour trouver des aides internationales. Je vis dans la campagne et je peux dire que là, la Covid n’est arrivée que pas les nouvelles d’ailleurs.

Comment évolue la situation en ces jours ? (Vaccins, mesures, crainte...)

Le Tchad a eu moins de 5000 cas confirmés, dont 174 décès, et nous n’avons actuellement que 6 malades sous traitement. Entre le 09 et le 22 août, seulement 7 nouveaux cas ont été confirmés. Avec la baisse de contaminations, les mesures de protection et les restrictions sont aussi adoucies. Le port de masque est exigé en très peu d’endroit à la capitale et complétement disparu dans les petites localités, même s’il est encore exigé par les notes du Ministère de la Santé. Tous les services sont actuellement ouverts, aussi les frontières aériennes qui continuent à exiger un Test PCR-COVID négatif à l’entrée comme à la sortie, mais la quarantaine n’est plus requise.

Depuis le 04 juin le vaccin est disponible en certaines grandes villes du pays, il est gratuit et disponible sans attentes ni bureaucratie. En certains endroits, on peut choisir entre le vaccin de la Sinopharm et celui de la Pfizer. Dans ces jours-ci, le Tchad avait administré 33500 doses de vaccin, presque 12000 personnes ont reçu les deux doses ce qui correspond, approximativement, à 0,1% de sa population, un taux minime en rapport avec le pourcentage mondial de 24,5%.

Y a-t-il une campagne de vaccination ? D'où vient la répugnance du peuple tchadien pour les vaccins ?

La campagne est timide, mais à chaque localité où on commence les vaccinations, les autorités sont les premières à marquer présence, il y a une petite mobilisation par les moyens de communication disponibles (il faut savoir que très peu de la population tchadienne a accès à la télévision ou l’internet).

J’ai pu sentir dans la part de plusieurs personnes une certaine peur face à l’idée de se faire vacciner. Quelles en seraient, à mon humble avis, les causes ? Avant tout, le problème n’est pas régional, il est, dans des différentes proportions, mondial. Un peu partout, nous voyons des groupements, des politiciens, des scientifiques critiquer les mesures prises par la OMS face à la pandémie, certains arrivent jusqu’à ne pas croire à l’existence de la Covid-19. En Afrique nous avons été surpris par l’échec des estimatives des scientifiques qui prévoyaient une catastrophe continentale. En relation aux chiffres internationaux le Continent s’en est bien sorti ! Pour cela, des personnes trouveraient bien plus urgents des aides contre la faim ou la malaria qui tuent, en Afrique, bien plus que la Covid, et ne comprennent pas l’insistent intérêt international de voir l’Afrique rapidement vaccinée. Le professeur français, Raoult Didier, qui a été un opposant de première aux mesures de l’OMS, défenseur du traitement avec l’hydroxicloroquine et actuellement un fort critique des vaccins a eu, en milieu francophone, un grand succès et il est souvent cité par les « anti-vaccin », puisque selon lui il est impossible actuellement de produire un vaccin vraiment efficace contre la maladie et 100% sûr pour la santé de l’homme. Certains ont aussi peur d’être utilisés comme des cobayes, il semble que l’Afrique a été déjà victime des entreprises pharmaceutiques qui utiliserait des gens du Continent pour tester leurs produits, l’idée de recevoir des cartons et des cartons de vaccin comme cadeau de l’Occident semble suspecte. Sans compter que le vaccin Sinopharm, distribué dans certains pays du Continent ne sont pas acceptés dans d’autres pays du monde. Des affirmations moins réalistes circulent aussi, certains disent que la Covid et « son vaccin » est en train d’être utilisés pour les objectifs du « Nouvel Ordre Mondial », certains parlent de l’implantation des chips de contrôle dans la population, et d’autres encore que le vaccin pourrait stériliser les femmes africaines.

Comment vivez-vous en personne cette période de pandémie ? Qu'est-ce qui a changé dans la vie missionnaire ?

Je peux dire qu’actuellement nous avons presque complètement dépassé les conséquences de la pandémie. Ça a été très difficile vivre les 4 mois où l’Église était complètement fermée. Très difficile ici, à la campagne, où nos chrétiens n’avaient aucune possibilité de rejoindre la communauté catholique par internet ou télévision. Les personnes de notre localité avaient très peu d’information sur la pandémie ce qui rendait difficile la compréhension des mesures drastiques de sécurité comme la fermeture des lieux de culte. Certains chrétiens nous considéraient excessivement craintifs. Le moment le plus difficile a été surement le fait de célébrer la Semaine Sainte enfermé avec la communauté des sœurs. À Pâques nous célébrons les baptêmes des jeunes et adultes qui se préparent pendant au moins 5 ans, c’est un moment trop fort pour chacun de nous en particulier et pour toute la paroisse en général. Plus de 400 personnes attendait impatiemment le moment de faire partie de la famille des chrétiens. Ça a été dur devoir les faire encore attendre et célébrer les fêtes pascales sans les grands rites baptismaux. Heureusement, rapidement nous avons pu recommencer les activités, dans un premier moment avec certaines mesures de sécurité et certaines restrictions mais plus tard on a repris les activités normalement. La chose plus difficile a été celle de reprendre le rythme. Nous n’avons pas encore réussi, mais nous y sommes presque.

Comment vivez-vous la distance avec votre famille au Brésil ? Comment évolue la situation dans votre pays ? Comment vous sentez-vous de vivre loin d’eux ?

Le Brésil est le troisième pays en quantité de cas confirmé de Covid et le deuxième en quantité de morts. Cela, évidement, me laisse inquiet. Mes parents dépassent les 60 ans et ils habitent l’État de São Paulo, le plus atteint par la pandémie du coronavirus. Les participations physiques aux eucharisties sont encore très limitées et les groupes et mouvement reprennent leurs activités avec beaucoup de peine. Tout se fait par internet, ce qui est louable, puisque nous voyons une révélation du zèle pastorale de beaucoup de chrétiens qui se sont investis à l’annonce de l’Évangile par les moyens de communication, mais qui exigera une créativité encore plus forte pour réinventer le sens d’appartenance à une communauté de base. L’année passée, j’étais en congé et j’ai pu partager, en certaine mesure, les souffrances de mes compatriotes, qui doivent vivre toujours entre la peur de la pandémie et celle d’une crise économique familiale. Le Brésil passe par une phase difficile dans plusieurs aspects (économique, politique, sanitaire, ecclésial…), mais notre peuple est fort et capable de dépassements. Notre Mère Aparecida intercède continuellement pour que la foi de notre peuple ne défaille pas et que la solidarité puisse vaincre toute racine d’égoïsme.


Notizie dalla nostra missione in Tchad

Intervista con il saveriano Adriano Cunha Lima,sx missionario in Chad, a Gounou Gaya.


L’anno scorso quando la pandemia è scoppiata, come ha reagito il governo ed il popolo Ciadano?

A mio parere, le autorità ciadiane hanno adottato le misure in tempo e hanno anticipato il caos che poteva risultare da questa situazione nel nostro Paese. Abbiamo avuto il primo caso confermato il 19 marzo 2020. Si trattava di un passeggero di origine marocchina che proveniva da Douala, in Camerun. Dieci giorni prima, il governo stava già esigendo il tampone e la quarantena per tutti coloro che entravano ​​nel Paese. Il giorno seguente il primo caso, è stato annunciato un decreto che chiudeva scuole, bar, ristoranti e luoghi di culto. Successivamente a questo decreto, una lettera della Conferenza episcopale chiedeva ai cristiani di osservare strettamente le misure adottate dal governo. Il primo caso di un ciadiano contagiato dal Covid-19 è stato registrato il 30 marzo 2020. Anche lui veniva dal Camerun. Poi il primo caso di contagio locale è stato registrato il 6 aprile. Il 25 aprile il presidente Deby ha dichiarato il Paese in stato di emergenza sanitaria e tre giorni dopo abbiamo purtroppo ricevuto l'annuncio dei primi due decessi per Covid nel paese. In quel periodo, è scattato l’obbligo di indossare la mascherina in tutti i luoghi pubblici, e in diverse città è stato stabilito il coprifuoco dalle 19:00 alle 06:00. Nelle auto, il numero massimo di passeggeri era fissato a 4, e il trasporto pubblico era vietato. L'8 maggio, N'Djamena, la capitale del paese è stata isolata con il divieto di uscite e ingressi. Il 17 maggio abbiamo raggiunto la soglia dei 500 casi contagiati, 53 morti e su 23 province 10 erano state colpite. La maggioranza dei casi si è registrata nella capitale. Già a fine giugno abbiamo potuto riaprire i luoghi di culto, e per alcune misure c’è stato un allentamento.

Si noti che la pandemia non ci ha risparmiato, ma non siamo stati colpiti come altri paesi. Agli inizi della pandemia, la popolazione aveva paura, e si parlava soltanto di questa tragedia, ma subito dopo sono sorti dubbi in molti, e spesso si vociferava che si fossero gonfiati, “inventati” dei numeri per usufruire di aiuti internazionali. Vivo in campagna e posso dire che qui da noi il Covid è arrivato solo con le notizie giunteci da altrove.

Com’è la situazione in questo momento ? (vaccini, restrizioni, paura…)

Il Ciad ha avuto meno di 5.000 casi confermati, con 174 decessi, e attualmente abbiamo solo 6 pazienti ricoverati. Tra il 9 e il 22 agosto sono stati confermati soltanto 7 nuovi casi. Con il calo dei contagi, le misure di contenimento e le restrizioni vengono allentate. L'obbligo della mascherina vige in pochissimi luoghi della capitale ed è completamente inosservato nei piccoli centri, anche se ancora vigente nel decreto del ministero della Salute. Al momento attuale sono aperti tutti i servizi e le frontiere, ma viene richiesto un tampone negativo all'ingresso e all'uscita. Inoltre, la quarantena non è più obbligatoria. Dal 4 giugno il vaccino è disponibile in alcune grandi città del Paese, ed è gratuito, disponibile senza lunghe attese o burocrazia. In alcuni posti si può scegliere tra Sinopharm e Pfizer. In questi giorni il Ciad ha già somministrato 33.500 dosi di vaccino; circa 12.000 persone hanno ricevuto entrambe le dosi che corrispondono approssimativamente allo 0,1% della sua popolazione, un tasso bassissimo rispetto alla percentuale mondiale del 24,5%.

C’è una campagna vaccinale? Da dove nasce l’avversione del popolo Ciadiano nei confronti dei vaccini?

La campagna vaccinale è discreta, ma nelle località in cui vengono avviate le vaccinazioni, le autorità sono in prima fila, favorendo una piccola campagna di sensibilizzazione attraverso i mezzi di comunicazione disponibili (va notato che in Ciad pochissimi hanno accesso a televisione o internet).

Ho notato in molti una certa paura di farsi vaccinare. Quali sarebbero, a mio modesto parere, le cause? Innanzitutto, il problema non è regionale, è riscontrabile al livello mondiale, in proporzioni diverse. Quasi ovunque sentiamo dei gruppi, politici, scienziati che criticano le misure prese dall'OMS di fronte alla pandemia, alcuni addirittura non credono all'esistenza del Covid-19. In Africa siamo rimasti stupiti dal fiasco delle stime degli scienziati che prevedevano una catastrofe continentale. In merito ai dati mondiali, il Continente se l’è cavata bene!

Per il popolo, sono più urgenti gli aiuti contro la fame o la malaria che, in Africa, sterminano molto più del Covid, perciò non viene percepita bene l'insistenza internazionale per i vaccini nel continente. Il professore francese Raoult Didier, che era un oppositore di prim'ordine delle misure dell'OMS, sostiene il trattamento con idrossiclorochina; in questi giorni, forte critico dei vaccini, ha avuto un grande successo negli ambienti francofoni ed è spesso citato dai "no-vax", perché secondo lui risulta attualmente impossibile mettere a punto un vaccino veramente efficace contro la malattia e sicuro al 100% per la salute umana. Alcuni hanno anche paura di essere usati come cavie, perché sembra che l'Africa sia già stata vittima di aziende farmaceutiche che userebbero persone del continente per testare i loro prodotti. In seguito a ciò, l'idea di ricevere migliaia di scatole di vaccino in regalo dall’Occidente genera sospetti. Tra l’atro il vaccino Sinopharm distribuito in alcuni paesi sul continente non è valido in altri paesi del mondo. Oltretutto, vengono veicolate alcune affermazioni meno realistiche: c'è chi dice che il Covid con "il suo vaccino" sia utilizzato ai fini del "Nuovo Ordine Mondiale"; c'è chi dice che sia un modo per impiantare dei chips nella popolazione; c’è chi dice che il vaccino potrebbe sterilizzare le donne africane.

Personalmente come stai vivendo questo periodo della pandemia ? Cosa è cambiato nella vita missionaria?

Posso dire che attualmente abbiamo superato quasi del tutto le conseguenze della pandemia. È stato molto difficile trascorrere i 4 mesi in cui la Chiesa era completamente chiusa, soprattutto qui in campagna, dove i nostri fedeli non avevano possibilità di riunirsi con la comunità cattolica tramite internet o la televisione. Nella nostra località il non accesso alle informazioni sulla pandemia ha reso difficile la conoscenza delle misure drastiche di contenimento, come la chiusura dei luoghi di culto. Per alcuni fedeli, noi eravamo troppo paurosi. Il momento più difficile è stato senz’altro celebrare la Settimana Santa rinchiusi con la comunità delle suore. A Pasqua celebriamo i battesimi di giovani e adulti che si preparano da almeno 5 anni, è un momento particolarmente forte per ognuno di noi e generalmente per tutta la parrocchia. Più di 400 persone aspettavano con trepidazione il momento di far parte della famiglia cristiana. Era difficile farli aspettare e celebrare le feste pasquali senza i grandi riti battesimali. Per fortuna siamo riusciti a riprendere le attività in tempi brevi, inizialmente con alcune misure di sicurezza e restrizioni, ma successivamente abbiamo ripreso le attività normali. La cosa più difficile è stata riprendere il ritmo ordinario delle attività. Non abbiamo ancora superato tutte le difficoltà, ma ormai siamo tornati quasi alla normalità.

Come vivi la distanza con i tuoi familiari in Brasile ? Com’è la situazione nel tuo paese ? Come ti senti vivendo lontano da loro ?

Per quanto riguarda il covid, il Brasile è il terzo Paese per l’alto numero di casi confermati e il secondo per i decessi. Ne sono ovviamente preoccupato. I miei genitori sono già ultra sessantenni e vivono a San Paolo, lo Stato più colpito dalla pandemia da covid. La partecipazione in presenza all'Eucaristia è ancora molto limitata; i gruppi e i movimenti riprendono le loro attività con molta fatica. Tutto si svolge tramite internet, è una cosa lodevole perché assistiamo a un risveglio dello zelo pastorale di tanti cristiani che si impegnano nell'annuncio del Vangelo, attraverso i mezzi di comunicazione, ma questo richiede una creatività ancora più forte per reinventare il senso di appartenenza a una comunità di base. L'anno scorso ero in vacanza e ho potuto condividere, in qualche modo la sofferenza dei miei connazionali che, ancora, vivono tra la paura della pandemia e quella di una crisi economica in famiglia. Il Brasile sta attraversando una fase difficile sotto diversi aspetti (economico, politico, sanitario, ecclesiale…), ma il nostro popolo è forte e capace di andare oltre. La Madonna di Aparecida interceda continuamente affinché la fede del nostro popolo non venga mai meno e la solidarietà possa superare ogni radice di egoismo.

Pietro Rossini sx e Adriano Cunha Lima sx
10 Settembre 2021
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