Ci è voluto del tempo per realizzare che fosse proprio vero. Luca Attanasio, il nostro Ambasciatore che ci aveva appena fatto visita a Bukavu, il giovane carabiniere Vittorio Iacovacci che lo accompagnava, il loro autista Mustafà Milambo annientati dalla follia di chi non conosce il valore della vita umana.
Se erano su quella strada dell’interno era perché l’Ambasciatore aveva la passione per il popolo congolese, voleva fare del suo meglio per sostenere progetti che fossero davvero di aiuto e andava a visitare una di queste realtà di solidarietà.
Prima era stato a Bukavu, incontrando ancora una volta italiani e non solo. Scrive Jeannette Kitambala, responsabile delle saveriane in Congo che aveva partecipato all’incontro:
“Sono sconvolta da quando ho sentito questa notizia… Perdiamo come missionari un punto di riferimento forte, credibile. Mi mancano le parole per descriverlo. L'unica cosa sicura ora è che abbiamo lassù un intercessore potente, che conosce la nostra situazione perché l'ha toccata con mano e può intercedere presso Dio. Per il carabiniere mi dispiace tantissimo. Gli avevamo detto: “Hai visto che valeva la pena di accompagnare l'ambasciatore, l'est è più bello di Kinshasa”. Mio Dio, era per starci per sempre! Addio kaka, baba, ndugu (fratello, padre, parente) Luca. Addio, carabiniere Vittorio. Vorrei dire GRAZIE, in ogni lingua nostra. I congolesi lo faranno, che hanno conosciuto, come me, questo gran uomo. Grazie per quanto Luca ha fatto per noi con semplicità e umanità. Non posso nascondere il mio sgomento e vergogna per questa follia dei miei connazionali. Fino a quando continueremo a versare sangue innocente? Mio Dio, popolo italiano, abbi pietà di noi. Spero che sangue versato possa essere per far nascere una R.D.Congo nuova.”
Il a fallu du temps pour réaliser que c’était vrai. Luca Attanasio, ambassadeur italien en République Démocratique du Congo, qui venait de nous rendre visite à Bukavu, le jeune carabinier Vittorio Iacovacci qui l’accompagnait, leur chauffeur Mustapha Milambo anéantis hier, le 22 février 2021, par la folie de gens qui ne connaissent pas la valeur de la vie humaine.
S’ils se trouvaient sur cette route de l’intérieur du Nord-Kivu, c’est parce que l’Ambassadeur aimait le peuple congolais et voulait faire de son mieux pour soutenir des projets capables d’aider vraiment les personnes en difficulté : il allait rendre visite à une de ces réalités de solidarité. Il venait de Bukavu, où il avait rendu visite encore une fois à ses compatriotes, missionnaires et laïcs italiens, et non seulement à eux. La sœur Jeannette Kitambala, déléguée des missionnaires de Marie xavériennes au Congo, congolaise, a participé à la rencontre ; en apprenant la nouvelle du massacre, elle a écrit :
«Je suis bouleversée … Le jour où l’Ambassadeur a rencontré les italiens, le père Franco m’a invitée. J’ai été contente de revoir l’Ambassadeur. Il m’a fait un cadeau. C’était le jour de mon anniversaire et lui a dit au groupe : “Un instant d’attention : aujourd’hui c’est l’anniversaire de sœur Jeannette !”. Et il a entonné un chant. Nous perdons en tant que missionnaires un point de référence fort, crédible. Je manque de mots pour le décrire. La seule chose sûre, c’est que nous avons là-haut un intercesseur puissant, qui connait la situation parce qu’il l’a touchée de première main et il peut intercéder auprès de Dieu. Pour le carabinier, je regrette très fort. Nous lui avions dit : « As-tu vu que cela valait le coup d’accompagner l’ambassadeur ? L’Est du pays est plus beau que la capitale ». Mon Dieu, c’était pour y rester pour toujours ! Adieu, kaka, baba, ndugu (frère, père, membre de famille) Luca. Adieu, carabinier Vittorio. Je voudrais dire MERCI en chacune de nos langues. Les congolais le feront, ceux qui ont connu, comme moi, cet homme. Merci pour ce que Luca a fait pour nous avec simplicité et humanité. Je ne peux cacher ma consternation et ma honte pour cette folie de mes compatriotes. Jusques à quand continuerons-nous à verser du sang innocent ? Mons Dieu, peuple italien, aie pitié de nous. J’espère que ce sang versé sert à faire naitre une RD Congo nouvelle ».
