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L’Eglise catholique que le Pape François rencontrera en RDC

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Le saint siège a annoncé le 03 Mars 2022 que le pape François visitera la République Démocratique Congo (Kinshasa et Goma du 2 au 5 juillet). Puis il se rendra au Sud Soudan à Djouba, du 5 au 7 juillet. Pour la RDC, il s’agira d’une troisième visite apostolique après celles effectuées par le pape Jean Paul II en 1980 et 1985. Par la bouche de son président, la Conférence épiscopale du Congo (CENCO) a publié un message où elle dit sa joie. Elle espère que la visite du pape raffermira la foi des fidèles catholiques congolais et ravivera l’espérance ce peuple qui a besoin de paix, de sécurité et du bien-être. Cette visite sera donc pour les catholiques congolais un grand événement.  Mais quelle église catholique le pape François trouvera en RDC? Quelles sont ses forces et ses faiblesses ?

1. Une église à l’esprit missionnaire évident

En juillet, le pape François visitera un pays qui exporte très bien sa musique. A ce propos, en 2021, l’Unesco a inscrit la Rumba congolaise au patrimoine culturel mondial ; une vraie fierté pour la RDC dont la musique fait bouger les quatre coins du globe. Pour sa part, l’Eglise catholique du Congo a sa marque d’export. En effet, le pape François qui ne cesse d’inviter tous les baptisés à devenir disciples missionnaires se réjouira d’être dans le premier pays africain qui envoie les missionnaires presque partout au monde. Même si les statistiques font défaut, il sied de relever qu’après avoir été évangélisée par de généreux missionnaires, l’Eglise de la RDC envoie ses nombreux fils et filles en mission soit comme religieux missionnaires, soit comme prêtres diocésains au titre de ‘fidei donum’.

L’esprit missionnaire de l’Eglise de la RDC ne se limite pas à cet envoi en mission de ses fils et filles. Il se manifeste aussi par la générosité de tous ses fidèles à l’égard des œuvres de la mission. En effet, s’agissant de la contribution aux œuvres pontificales missionnaires, en 2021, l’Eglise de la RDC occupait la première place au niveau africain. Sa contribution se levait à plus d’un demi-million de dollars 508169,16$. Ce montant peut encore augmenter si on tient compte du fait que c’est l’archidiocèse de Bukavu qui était en tête – 105046 $- devant de grands et riches archidiocèses comme Kinshasa et Lubumbashi.

Il ne manque pas de signes de replis de soi dans l’Eglise catholique du Congo comme l’absorption du personnel pastoral dans de grandes et lourdes structures socio caritatives ou le manque d’attention aux nouveaux défis missionnaires sous l’excuse qu’il y a déjà beaucoup à faire en paroisse et donc nul besoin de sortir de son terroir. Certainement, François, le pape missionnaire ne manquera pas de rappeler à la conversion missionnaire ceux qui sont tentés par la routinisation pastorale. Mais il le fera dans une Eglise où l’esprit missionnaire a de bases bien solides.

2. Une église très engagée politiquement

L’Eglise catholique de la RDC est une église très engagée politiquement. Cette Eglise se souvient avec fierté du courage de milliers de personnes qui le 16 février 1992, répondant à l’appel d’un groupe de prêtres catholiques de Kinshasa descendaient dans les rues, dans les vingt-quatre communes de Kinshasa pour réclamer de réelles avancées démocratiques. Cette marche est connue sous le nom de la marche de l’espoir. Elle fut réprimée dans le sang par le régime dictatorial de Mobutu. Ces dernières années, ce combat politique des catholiques congolais s’est poursuivi grâce aux actions du Comité laïc de coordination (CLC). En effet, en 2017-2018, ce collectif de laïcs catholiques avait organisé de grandes manifestations pacifiques contre le président Joseph Kabila, qui avait finalement renoncé à briguer un troisième mandat. Au compte de l’engagement politique de l’Eglise on peut aussi citer les campagnes de sensibilisations et de formations civiques organisées par les communions Justice et Paix de chaque diocèse.

L’engagement politique de l’Eglise catholique de la RDC est plus visible par l’action politique des évêques catholiques regroupés au sein de la Conférence Episcopale du Congo (CENCO). Il se matérialise par leur prise de paroles régulières sur les problèmes de sociétés, tantôt pour livrer les principes directeurs du comportement pratique en conformité avec l’Evangile et la Doctrine sociale de l’Eglise, comme en temps des Elections, tantôt pour dénoncer l’agir des dirigeants politiques peu respectueux de la dignité de la personne et peu enclin au sens du bien commun. Malheureusement, l’omniprésence des interventions des évêques congolais sur des questions politiques donne à penser que lorsqu’on veut apprécier l’action politique de l’Eglise catholique en RDC, vient spontanément à l’esprit l’action de la hiérarchie de l’Eglise. Ce qui est trop réducteur.

Lors de son séjour en RDC, on espère que François, le pape du retour à l’esprit évangélique, devrait rappeler à ses frères dans l’épiscopat et aux prêtres tentés par les sirènes du pouvoir politique d’abord la seine doctrine de l’Eglise selon laquelle : les clercs ne remplissent pas de charges publiques comportant une participation à l’exercice du pouvoir civil (Code du Droit Canon 285 § 3. C’est aux fidèles laïcs qu’il revient d’exercer une activité politique directe. Ils agissent dans la société comme « citoyens, isolément ou en groupe, guidés par leur conscience chrétienne » (Concile Vatican II, Gaudium et Spes, n° 76 §1).

Ensuite, aux évêques, prêtres et laïcs, un mot sur la cohérence de vie serait salutaire. Certes, il ne manque pas de saints laïcs, évêques et prêtres congolais. Mais pour être prophétique, l’Eglise doit prêcher par l’exemple. Car elle sera inaudible si les maux qu’elle reproche aux hommes et femmes politiques se retrouvent en même temps dans l’Eglise. A ce propos les mots du camerounais Eloi Messi Metogo sont à prendre au sérieux : « on peut d’ailleurs établir un parallélisme entre les Eglises et les Etats africains : même rituel de chefs, même recherche du pouvoir et de l’argent »[1].

Pour les évêques, l’exemplarité passe par le refus de cadeaux venant des régimes politiques corrompus, la promotion de la communion et de la collégialité au niveau régional et national[2], ne pas se transformer en leaders politiques, la bonne administration des diocèses, la transparence dans la gestion financière (Africiae Munus, n° 104-112), une plus grande implication des laïcs dans la gouvernance des diocèses et paroisses et ainsi réduire le cléricalisme. Tandis que pour les prêtres, l’exemplarité passe par le témoignage de vie pacifique, par-delà les frontières tribales et raciales, par l’exigence de la fidélité au célibat dans la chasteté et le détachement des biens matériels. Il convient, insiste le pape Benoît XVI, dans Africae Munus, de réfléchir à cela profondément (AM, n°112).

Aux fidèles laïcs engagés en politiques, il faudra redire que la cohérence de vie: c’est-à-dire  la cohérence entre la foi et la vie, entre l’Evangile et la culture est celle qui est attendue d’un chrétien catholique engagé en politique[3]. En effet, il est scandaleux de voir le nombre de chrétiens catholiques engagés en politique et le degré d’inhumanité qu’a atteint l’espace publique congolais.

3. Une église dans un pays ‘surchristianisé’

En juillet, le Pape François se rendra dans un pays où le contexte religieux donne à croire que Jésus est congolais. C’est un pays " surchristianisé" qu’il visitera. Par surchristianisation[4]- expression inventée par le philosophe congolais, Vicky Elongo Lukulunga  pour décrire l’ampleur du christianisme dans l’espace public congolais. Il s’agit d’une adhésion massive du peuple congolais au christianisme qui se traduit par une croissance exponentielle de chrétiens, toutes confessions confondues, une multiplication de lieux de cultes, d’attitudes religieuses comme les prêches sur les carrefours, dans les transports en commun, dans les universités, les milieux carcéraux…

François sera heureux de visiter un pays acquis à sa cause. Car la RDC avec ses 85 millions d’habitants dont 95,7% sont chrétiens-parmi lesquels  47,3% de chrétiens catholiques- héberge la huitième population chrétienne au niveau mondial devenant le premier pays africain à majorité catholique[5].

Avec un nombre si élevé de chrétiens catholiques il y a certes à se frotter les mains. Car on se dit que l’Eglise catholique de la RDC ne cesse de gagner de nouveaux disciples au Christ. Le revers de la médaille est que la surchristianisation rime avec le délabrement du tissu social congolais. Venant d’un contexte latino-américain où la théologie de la libération n’a cessé de rappeler aux catholiques que l’accusation marxiste selon laquelle la religion est un opium du peuple est parfois confirmée par le comportement des chrétiens, le pape François devrait rappeler que la foi chrétienne, où elle est authentique, impacte positivement sur l’histoire. Elle a des implications sociales relatives au combat pour la réconciliation, la paix et justice ; et surtout sur la promotion du bien commun, une denrée rare en RDC. Les pasteurs catholiques congolais ne devraient pas se satisfaire de l’Eglise des « nombres ». A ce propos, le défi à venir de l’Eglise catholique de la RDC sera d’évangéliser de millions des baptisés congolais.

4. Une église qui a de l’avenir

L’Eglise catholique de la RDC est une Eglise dont la mémoire est marquée par de grandes figures chrétiennes comme: - Bienheureux Isidore Bakanja : Sa vie rappelle que la sainteté est accessible à tous les baptisés ; - Bienheureuse Anuarite : Son martyre dit aux nombreux religieux et religieuses congolais que la suite du Christ est une suite sans compromis ; - Le cardinal Malula : un vrai pasteur visionnaire avec sa promotion du laïcat, de l’inculturation de la liturgie grâce à sa mise en œuvre de ce qui est connu comme Rite Zaïrois de la Messe ; - le Cardinal Monsegwo : une grande figure de l’Eglise africaine, un homme qui a su concilier la foi et la raison et un grand combattant pour la promotion d’un Etat de droit ; - les archevêques Munzihirwa et Kataliko : vraies figures incarnant le sens du leadership chrétien ; - les théologiens comme Tharcisse Tshibangu, Vincent Mulago, Bimwenyi Kweshi…

Ces noms sont des modèles inspirateurs qui continueront à indiquer aux chrétiens catholiques congolais la route à suivre. A côté de « l’Eglise de nombres », ils constituent la véritable majorité décisive d’après laquelle l’Eglise s’oriente. C’est cette majorité qui décide du chemin de l’Église et de sa mission. Si l’Eglise catholique de la RDC la suit, elle aura de l’avenir. Car elle marchera sur des routes sûres et sécurisées[6]. Le pape François ne manquera pas dans sa visite de présenter ces grands hommes et femmes de Dieu comme des modèles à imiter.

Enfin, une participation à une célébration eucharistique dans une paroisse catholique congolaise ne laisse aucun visiteur indifférent. La foi y est vivement célébrée. Et malgré les affres de la vie quotidienne, la joie se lit bien sur les visages des fidèles. N’est-ce pas là un vrai marqueur de la foi chrétienne ? Elle n’épargne pas de la croix. Elle aide plutôt à la porter avec la certitude que par sa mort et sa résurrection, le Christ a vaincu la mort. L’Eglise catholique de la RDC reste ainsi une mémoire vivante de l’espérance chrétienne au sein du catholicisme mondial. A ce titre-là, elle a de l’avenir.


Preparing Pope Francis visit to D.R. Congo

The Holy See announced on March 3, 2022 that Pope Francis will visit the Democratic Republic of Congo (Kinshasa and Goma from July 2 to 5). Then he will travel to South Sudan in Juba, from July 5 to 7. For DRC, it will be a third apostolic visit after those made by Pope John Paul II in 1980 and 1985. The president of the Episcopal Conference of Congo (CENCO) has published a message in which he says his joy. He hopes that the Pope's visit will strengthen the faith of the Congolese Catholic faithful and revive the hope of this people who need peace, security and well-being. This visit will therefore be a great event for the Congolese Catholics. But which Catholic Church will Pope Francis find in the DRC? What are its strengths and weaknesses?

1. A Church with an evident missionary spirit

In July, Pope Francis will visit a country that exports its music very well. In this regard, in 2021, Unesco inscribed Congolese Rumba music as a world cultural heritage; a real pride for DRC whose music moves people of all four corners of the globe. For its part, the Catholic Church of Congo has its own mark of export. Indeed, Pope Francis, who continues to invite all the baptized to become missionary disciples, will rejoice to be in the first African country  sending  missionaries almost everywhere in the world. Even if the statistics are lacking, it should be noted that after having been evangelized by generous missionaries, the catholic Church of DRC sends its many sons and daughters on mission either as religious missionaries or as diocesan priests under the title of 'fidei donum'.

The missionary spirit of the Church of DRC is not limited to this sending on mission of sons and daughters. It is also manifested by the generosity of all the catholic faithful towards the works of the mission. Indeed, with regard to the contribution to the pontifical missionary societies (PMS), in 2021, the Church of the DRC occupied the first place at the African level. The contribution reaches  more than half a million dollars $508,169.16. This amount can still increase if we take into account that it was the archdiocese of Bukavu which was in the lead – $105,046 – ahead of large and rich archdioceses such as Kinshasa and Lubumbashi.

Surely, signs of self-withdrawal in the Catholic Church of DRC are not lacking, such as the absorption of pastoral personnel in large and heavy socio-charitable structures or the lack of attention to new missionary challenges under the excuse that there is already a lot to do in the parish and therefore no need to leave its territory. Certainly, Francis the missionary pope will not fail to remind those who are tempted by pastoral routinization to missionary conversion. But he will do so in a Church where the missionary spirit has very solid foundations.

2. A very politically engaged Church

The Catholic Church in DRC is a very politically committed church. This Church remembers with pride the courage of thousands of people who on February 16, 1992, responding to the call of a group of Catholic priests from Kinshasa, were in the streets in the twenty-four districts of Kinshasa to demand real democratic progress. This walk is known as the « Walk of Hope ». It was repressed in blood by the dictatorial regime of Mobutu. In recent years, this political fight by Congolese Catholics has continued thanks to the actions of the Lay Coordination Committee (CLC). Indeed, in 2017-2018, this collective of lay Catholics organized large peaceful demonstrations against President Joseph Kabila, who had finally given up seeking a third term. As part of the Church's political commitment, we can also mention the awareness-raising and civic training campaigns organized by the Justice and Peace communions of each diocese.

The political commitment of the Catholic Church in  DRC is more visible through the political action of the Catholic bishops, the Episcopal Conference of Congo (CENCO). It is materialized by their regular speaking out on the problems of society, sometimes to deliver the guiding principles of practical behavior in conformity with the Gospel and the social doctrine of the Church, as in times of elections, sometimes to denounce the act of political leaders with little respect for human the dignity and little inclined to the sense of the common good. Unfortunately, the omnipresence of the interventions of the Congolese bishops on political questions leads one to think that when one wants to appreciate the political action of the Catholic Church in  DRC, the action of the hierarchy of the Church comes first. Which is too reductive.

During his stay in DRC, there  is a hope that Pope Francis, the pope of the return to the evangelical spirit, will remind his brothers in the episcopate and the priests tempted by the sirens of political power first of all the seine doctrine of the Church according to which: clerics do not hold public offices involving participation in the exercise of civil power (Code of Canon Law 285 § 3. It belongs to the lay faithful to exercise a direct political activity. They act in society as "citizens, individually or in groups, guided by their Christian conscience" (Second Vatican Council, Gaudium et Spes, n. 76 §1).

Then, to bishops, priests and laity, a word on coherence of life would be salutary. Certainly, there are so many holy lay faithful, bishops and priests in DRC. But to be prophetic, the Church must preach by example. Because it will be inaudible if the evils for which it reproaches politicians are found at the same time in the Church. In this regard, the words of the Cameroonian Eloi Messi Metogo are to be taken seriously: "we can also establish a parallelism between the Churches and the African States: the same ritual of leaders, the same search for power and money".

For bishops, setting an example means refusing gifts from corrupt political regimes, promoting communion and collegiality at regional and national level, not becoming political leaders, good administration of dioceses, transparency in financial management (Africiae Munus, n° 104-112), greater involvement of the laity in the governance of dioceses and parishes and thus reduce clericalism. While for priests, setting an example involves witnessing a peaceful life, beyond tribal and racial borders, through the requirement of fidelity to celibacy in chastity and detachment from material goods. It is appropriate, insists Pope Benedict XVI, in Africae Munus, to think about this deeply (AM, n°112).

To the lay faithful engaged in politics, it will be necessary to repeat that coherence of life: that is to say coherence between faith and life, between the Gospel and culture is what is expected from a Catholic Christian engaged in politics. Indeed, it is scandalous to see the number of Catholic Christians involved in politics and the degree of inhumanity that the Congolese public space has reached.

3. A church in an “over-Christianized” country 

In July, Pope Francis will visit a country where the religious landscape suggests that Jesus is Congolese. It is an "over-Christianized" country that he will visit. By overchristianization - an expression used by the Congolese philosopher, Vicky Elongo Lukulunga to describe the extent of Christianity in the Congolese public space. This is a massive adhesion of the Congolese people to Christianity which results in an exponential growth of Christians, all faiths combined, a multiplication of places of worship, religious attitudes such as sermons at crossroads, in public transport, in universities, prisons...

François will be happy to visit a country won over to his cause. Because DRC with its 85 million inhabitants of which 95.7% are Christians - among which 47.3% are Catholic Christians - hosts the eighth Christian population in the world, becoming the first African country with a Catholic majority.

With such a high number of Catholic Christians there is certainly something to rub one's hands with. Because we say to ourselves that the Catholic Church of DRC continues to win new disciples for Christ. The other side of the coin is that over-Christianization rhymes with the decay of the Congolese social fabric. Coming from a Latin American context where liberation theology has repeatedly reminded Catholics that the Marxist accusation that religion is an opium of the people is sometimes confirmed by the behavior of Christians, Pope Francis should recall that the Christian faith, where it is authentic, has a positive impact on history. It has social implications relating to the fight for reconciliation, peace and justice; and especially on the promotion of the common good, a rare commodity in DRC. Congolese Catholic pastors should not be satisfied with the Church of “numbers”. In this regard, the future challenge of the Catholic Church in the DRC will be to evangelize millions of the baptized Congolese.

4. A church with a future

The Catholic Church of DRC is a Church whose memory is marked by great Christian figures such as: - Blessed Isidore Bakanja: His life reminds us that holiness is accessible to all the baptized; - Blessed Anuarite: Her martyrdom tells many Congolese religious that following Christ is a serious adventure without compromise; - Cardinal Malula: a true visionary pastor with his promotion of the laity, of the inculturation of the liturgy thanks to his implementation of what is known as the Zairian Rite of the Mass; - Cardinal Monsegwo: a great figure of the African Church, a man who knew how to reconcile faith and reason and a great fighter for the promotion of the rule of law; - Archbishops Munzihirwa and Kataliko: true figures embodying the meaning of Christian leadership; - theologians like Tharcisse Tshibangu, Vincent Mulago, Bimwenyi Kweshi…

These names are inspiring models that will continue to show Congolese Catholic Christians the path to follow. Alongside the "Church of numbers", they constitute the real decisive majority according to which the Church orients itself. It is this majority that decides the path of the Church and its mission. If the Catholic Church of  DRC follows her, she will have a future. For she will walk on safe and secure roads. Pope Francis will not fail in his visit to present these great men and women of God as models to be imitated.

Finally, participation in a Eucharistic celebration in a Congolese Catholic parish leaves no visitor indifferent. Faith is strongly celebrated there. And despite the hardships of daily life, joy is still  read on the faces of the faithful. Isn't that a true marker of the Christian faith? She does not spare from the cross. Rather, it helps to carry it with the certainty that by his death and resurrection, Christ conquered death. The Catholic Church in DRC thus remains a living memory of Christian hope within Catholicism world. As such, it has a future.


 

[1] MESSI METOGO E., Dieu peut-il mourir en Afrique ? Essai sur l’indifférence religieuse et l’incroyance en Afrique noire, Paris / Yaoundé, Karthala – UCAC, 1997,  p. 174.

[2] AM., n°106-107.

[3] CONGREGATION POUR LA DOCTRINE DE LA FOI, « Note doctrinale. Questions sur l’engagement et le comportement des catholiques dans la vie politique », dans  DC, n°2285(2003), p. 136.

[4] ELONGO LUKULUNGA V., « La surchristianisation au quotidien à Kinshasa. Une lecture de l’autre face de la religion », dans Congo-Afrique, n°368(2002), p. 463.

[5] « Global Christianity. A Report on the Size and Distribution of the World's Christian Population», dans www.PewResearchCenter.org. Rapport de 2012.

[6] RATZINGER J., Appelés à la communion. Comprendre l’Église aujourd’hui, Paris, Fayard, 1993, p. 134.

Louis Birabaluge sx
28 March 2022
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